Critique
Une famille allemande mène une vie apparemment normale au Portugal. Peu à peu des lézardes apparaissent: les passeports sont faux, la fille ne va pas à l'école, le père dissimule une arme de poing et des documents suspects. En fait, père et mère sont d'anciens terroristes des années 60 à 70, qui espèrent retrouver une vie comme les autres, sans être traqués. Dépossédés par des malfrats, ils retournent en Allemagne pour déterrer leurs trésors de guerre, qui ne valent plus rien, les billets de banque ayant changé depuis la chute du mur de Berlin. Peu à peu, l'étau se resserre (on compatit à tout ce que doit encaisser l'adolescente, dont l'innocence sert de couverture à des projets moins innocents, dont le braquage d'une banque, qui finit mal.
Bien fait, avec un petit côté pédagogique propre au cinéma germanique, le film porte sur l'Allemagne d'aujourd'hui un regard froid et désenchanté: c'est un pays propre en ordre, où tout doit être aligné-couvert. Toute ressemblance...
Daniel Grivel
