Y a-t-il une hôtesse dans l'avion?

On a beau avoir Gwyneth Paltrow comme hôtesse de l'air, l'avion FLIGHT GIRLS n'arrivera jamais à décoller. A se demander même s'il y a un réalisateur dans la cabine de pilotage pour diriger cette comédie sentimentale assez consternante. On était pourtant averti: Bruno Barreto s'était déjà commis dans un autre film où le rire ne faisait pas long feu (BOSSA NOVA ET VICE VERSA).

Avec Y A-T-IL UNE HÔTESSE DANS L'AVION?, c'est encore plus laborieux. En deux mots: Donna Jensen (Gwyneth Paltrow) décide de quitter Cleveland, elle rêve de devenir hôtesse de l'air sur les vols intercontinentaux (laissons-lui la responsabilité de cet idéal existentiel). Nous voilà donc embarqués avec elle dans un monde aussi fantasmé qu'ennuyeux. On a droit à tous les poncifs: les bonnes et les moins bonnes copines, la compétition pour l'obtention des jobs, la jalousie, les petites aventures ici ou là, la formation du personnel navigant, les problèmes de costumes (l'habit ferait-il l'hôtesse?) Tout cela vole bas et l'on a vite compris que Donna retournera finalement auprès de son petit ami, un universitaire (un peu pâlot il est vrai) qu'elle avait laissé sur le tarmac. Elle aurait tout de même gagné du temps à ne pas le quitter.

Rayon casting, Gwyneth Paltrow donne l'impression de s'ennuyer ferme dans ce scénario faiblard. Que diable est-elle allée faire dans ce cockpit? Seuls Candice Bergen - dans un rôle d'ancienne hôtesse devenue un symbole de réussite (?) - et Mike Myers, formateur d'hôtesses de l'air exigeant, mais cloué au sol pour cause de strabisme convergent - tirent péniblement leurs épingles du jeu, avec une ou deux touches d'humour et un zeste d'émotion. Le reste est d'un niveau vraiment navrant.