Critique
"En 1984, James Cameron et Arnold Schwarzenegger réalisent TERMINATOR, un film de série B considéré comme une jolie réussite par ceux qui aiment la science-fiction. Devant le succès obtenu, ils décident de récidiver. En 1999, ils grimpent à l'étage supérieur de la grosse machine hollywoodienne et tournent TERMINATOR: LE JUGEMENT DERNIER qui ne présente guère d'intérêt, sinon peut-être celui d'une mise en scène jouant sur des effets spéciaux surprenants.
Le troisième opus vient de sortir, mais TERMINATOR 3: LE SOULEVEMENT DES MACHINES n'ajoutera rien aux précédents. Après avoir réglé ses comptes avec le terrorisme colombien (COLLATERAL DAMAGE), voilà le retour du musculeux Schwarzie, avec son personnage d'androïde mécanisé et quasi indestructible, un peu vieilli tout de même, mais rangé cette fois-ci nettement du bon côté, celui du Bien... (Les mauvaises langues diront que si l'acteur veut effectivement devenir gouverneur républicain de Californie, il a avantage à crocher ses boutons correctement). L'histoire est toujours la même: 25 ans après avoir empêché une apocalypse planétaire, et 10 après le ""Jugement Dernier"", John Connor (Nick Stahl) a décidé de vivre en marge de la société pour échapper au réseau informatique Skynet qui a décidé d'avoir sa peau (ledit réseau veut mettre la terre entière sous sa coupe). Les ""Machines"" vont pourtant retrouver John et envoyer sur ses traces une femme tout aussi androïde et invulnérable, prénommée Terminatrix (Kristanna Loken). Zorro-Terminator (Schwarzenegger) arrivera heureusement juste assez tôt pour empêcher la disparition du genre humain, tout en se sacrifiant dans l'aventure. L'apocalypse nucléaire aura cependant lieu, mais rassurez-vous, il y aura quand même un ou deux survivants, donc un TERMINATOR 4.
Les amateurs du genre prendront peut-être plaisir à découvrir les gadgets les plus incroyables, les robots les plus obstinés et les armes à feu les plus performantes. Sans oublier des truquages étonnants et quelques transformations d'hommes en squelettes métalliques (et vice-versa). Avec tout ça on a un spectacle tonitruant, fait de combats, de courses-poursuites, de cascades et d'explosions. Terminator et Terminatrix une fois réduits en cendres ou à l'état de ferraille tordue, John Connor retrouvera sans doute Kate, mais TERMINATOR 3 finira bruyamment sa course comme il l'a commencée, dans une image de déshumanisation complète, de destruction totale, au bout de 110 minutes de vacarme qui paraissent une éternité."
Antoine Rochat
