Standing in the Shadows of Motown

Affiche Standing in the Shadows of Motown
Réalisé par Paul Justman
Pays de production U.S.A.
Année 2002
Durée
Musique Allan Slutsky
Genre Documentaire, Musical
Distributeur Mars Distribution
Acteurs Johnny Griffith, Chaka Khan, Andre Braugher, Jack Ashford, Joe Hunter
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 463
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Dans les années soixante, tout le monde a dansé sur leur musique, tout le monde l'a écoutée jusqu'à plus soif, et pourtant, personne ou presque ne connaît leur nom. Paul Justman commence ainsi ce documentaire qui évoque les grandes années des studios d'enregistrement Motown, à Detroit. C'est de là qu'est sorti le Rythm'n blues page du jazz qui a vu triompher des chanteurs comme Diana Ross, Marvin Gaye ou Stevie Wonder.

Qui jouait avec ces chanteurs? Voilà justement le propos du film. L'orchestre, les Funk Brothers, se composait d'une bonne douzaine de musiciens plutôt hétéroclites, mais avec le point commun d'un talent fou et le lien d'une affection quasi fraternelle. Presque tous noirs, deux blancs arrivés là et intégrés dans la famille pour leur compréhension du jazz. Les Funk Brothers ont donné aux enregistrements de Motown, le son unique qui en a fait la célébrité.

C'est un vrai plaisir ""d'entendre"" ce film qui rend la voix à des musiciens nourris, baignés de jazz. Les entendre parler de leur travail - c'était une passion - donne la mesure de leur désintérêt pour tout ce qui n'était pas la musique. Les entendre jouer confirme la sincérité de leurs propos. Est-ce un plaisir de ""voir"" le film? Un peu moins peut-être. Sinon pour ces visages rayonnants de raconter un passé qui les enthousiasme toujours. Paul Justman signe un documentaire très classique. On n'y trouve pas l'invention de Samir dans FORGET BAGDAD, par exemple. Cela dit, alors que des productions comme Star Academy annihilent toute idée de création, qu'une majorité des maisons de disques ne misent que sur le tiroir-caisse, remettre en mémoire des artistes comme les Funk Brothers devient une exigence. On veut bien lui sacrifier un peu d'originalité."

Geneviève Praplan