Critique
Le réalisateur de ROMEO DOIT MOURIR et de HORS LIMITES propose un coquetèle de culture hip-hop et de cinéma hongkongais, ces deux ingrédients étant symbolisés par le chanteur afro-américain DMX et par Jet Li, Chinois champion d'arts martiaux révélé au public occidental par L'ARME FATALE. Le Polonais qui fut l'éclairagiste de nombreux longs métrages remarqués a fait ses débuts états-uniens dans les spots publicitaires; cela saute aux yeux dans son film.
Grâce à un cambriolage aux techniques raffinées, Fait (DMX) met la main sur des lots de diamants, dont des pierres noires suscitant la convoitise de plusieurs. Il se trouve confronté à Su (Jet Li), agent secret taiwanais qui veut récupérer ces joyaux dérobés à son pays. Tous deux finiront par s'unir contre un vilain méchant, kidnappeur de la fille de Fait, avec l'aide d'un fourgueur d'armes et de surplus militaires qui (hasard ou clin d'œil) a un petit air de ressemblance avec Michael Moore, l'auteur de BOWLING FOR COLUMBINE... La rançon? Devinez...
Emmenée à 200 à l'heure et dans un vacarme assourdissant, l'intrigue se résume à une succession de cascades humaines et automobiles, de castagnes robustes et de combats de kung-fu minutieusement chorégraphiés. Le coquetèle est donc assaisonné de TAXI, de YAMAKASI et autres SHAOLIN, avec un zeste de BOND. Vite bu, vite oublié. Ces cloneries amuseront peut-être des ados en goguette qui, pendant qu'ils seront dans la salle, ne casseront pas de vitrines...
Daniel Grivel