20 h 17, rue Darling

Affiche 20 h 17, rue Darling
Réalisé par Bernard Emond
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 460

Critique

"Gérard, ex-journaliste des faits divers et alcoolique anonyme, revenu vivre dans le quartier de son enfance, est un homme qui doit la vie à un lacet détaché. Grâce à ce contretemps, il arrive chez lui quelques minutes après l'explosion de son immeuble. Six personnes sont mortes. Des questions tenaillent le miraculé: pourquoi ses voisins sont-ils morts et pas lui? Cet événement a-t-il un sens? La vie a t-elle un sens? Pour tenter d'y répondre, Gérard va mener l'enquête en fouillant dans le passé des victimes.

""Il y a quelque chose de profondément insultant dans le fait de devoir sa vie à un lacet"", lâche le héros de notre histoire, un brin dépressif et tout à son angoisse. Dans le rôle de cet ancien alcoolique qui essaie de s'en sortir, un excellent comédien du nom de Luc Picard, sur les épaules duquel repose toute l'histoire. Cheveux en bataille, mal rasé, regard mélancolique, il campe un looser plein d'humanité, à la sensibilité à fleur de peau, un homme revenu à la case départ qui va retrouver progressivement le chemin des autres, de l'amour, de la compassion. ""Je me suis agenouillé et j'ai fait semblant de prier, peut-être que ça compte quand même."" Cet aveu de Gérard ne donne-t-il pas à réfléchir? Ajoutons encore que rarement la dépendance à l'alcool a été si finement observée au cinéma."

Georges Blanc