Côtelettes (Les)

Affiche Côtelettes (Les)
Réalisé par Bertrand Blier
Pays de production France
Année 2002
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur EuropaCorp Distribution
Acteurs Philippe Noiret, Farida Rahouadj, Michel Bouquet, Frédérique Bel, Franck De La Personne
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 460
Bande annonce (Allociné)

Critique

"La pièce du même nom, écrite par Bertrand Blier, a tourné pendant longtemps au théâtre. C'est elle que le réalisateur a adaptée pour le cinéma, montrant ainsi la magnifique souplesse qu'offre le 7e Art à un metteur en scène imaginatif. L'imagination qui fait pétiller la mise en scène, voilà ce qu'on retient de ce film. Mais surtout, la présence de ces deux monstres sacrés que sont Philippe Noiret et Michel Bouquet, formidables acteurs dont le talent à lui seul vaut toujours le détour. Pour le reste, on aura droit à un scénario compliqué, avec quelques réflexions de bon aloi, une bonne dose d'humour et pas mal de longueurs.

Philippe Noiret est en train de dîner avec son fils et sa maîtresse, lorsque Michel Bouquet frappe à sa porte. Il faut plusieurs séquences pour en comprendre la raison. Les deux hommes ont en commun une femme de ménage qui les bouleverse. Or, du point de vue politique, ils sont l'un de gauche, l'autre de droite et donc, ne répondent pas de la même manière à l'envie de diminuer ses malheurs. Car Nacifa (Farida Rahouadj) qui est maghrébine, travaille dur à ses ménages, tout en supportant un époux chômeur, alcoolique et violent. Avec la vie qui leur reste, les vieux messieurs apprivoisent la jeune femme et retrouvent leurs 30 ans.

""C'est un film de maturité, tourné tranquillement, explique Bertrand Blier. Cela devient possible lorsqu'on est familier de son propre monde."" Mais est-ce bien de sérénité qu'il s'agit? N'y aura-t-il pas, plutôt, une manière d'exorcisme dans la dérision qui imprègne la trop longue fin de l'histoire? Cruelle et grotesque, cette fin tient la Mort (Catherine Hiegel) en haleine. Ce n'est pas parce que nous sommes vieux que nous devons disparaître, mais pour autant, ne t'en prends pas à celle que nous aimons, disent en cœur l'homme de gauche et l'homme de droite."

Geneviève Praplan