Bienvenue chez les Rozes

Affiche Bienvenue chez les Rozes
Réalisé par Francis Palluau
Pays de production France
Année 2002
Durée
Musique Serge Perathoner, Jannick Top
Genre Comédie
Distributeur TFM Distribution
Acteurs Lorànt Deutsch, Michel Duchaussoy, Carole Bouquet, Yolande Moreau, Olivier Saladin
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 459
Bande annonce (Allociné)

Critique

"On comprend vite que ces deux évadés sont dangereux. Avec deux cadavres de gendarmes abandonnés dans le fourgon... Enfin, c'est ce que pense la police. Les deux évadés, eux, ont surtout fort à faire à chercher un refuge. Ils le trouveront chez les Rozes, famille charmante dont les parents fêtent leurs vingt ans de mariage. Ils sont accueillants, les Rozes, prêts à rendre service. Bien sûr qu'ils vont s'arranger pour aider les deux prisonniers en cavale. C'est le cours des choses qui pose problème en alignant les imprévus. Si bien que peu à peu, maman (Carole Bouquet), papa (André Wilms) et Magali (Clémence Poésy) glissent sur un terrain périlleux. La première fêlure ne demandant qu'à s'élargir, chaque personnage oublie ses frustrations et affiche ce qu'il est en réalité. Les deux bandits auront bien du mal à en revenir.

Premier film de Francis Palluau, BIENVENUE CHEZ LES ROZES part sur une idée intéressante et un scénario construit. Mais les détails du récit le chargent lourdement et la qualité des comédiens ne redresse pas la barre. Le réalisateur a détourné les règles du genre. ""Je voulais pouvoir casser le rythme de l'histoire afin que les spectateurs soient toujours surpris, quitte à être déroutés. Je suis allé aussi loin que je le pouvais. Le cinéma est l'un des derniers espaces de liberté.""

La démarche est à son honneur. Elle s'assortit d'une recherche stylistique plus méritante que réussie, destinée à attirer le public entre rêve et réalité. La musique portée par quatre randonneurs qui figurent un chœur antique, les éclairages qui glissent dans chaque recoin la chaleur de l'affection familiale, un jardin peuplé de glycines et arrangé comme dans un conte de fée. Cela sent trop la volonté de bien faire alors que le récit, lui, semble abandonné à l'excès entre ses nombreux rebondissements."

Geneviève Praplan