Maléfique

Affiche Maléfique
Réalisé par Eric Valette
Pays de production France
Année 2002
Durée
Musique Eric Sampieri
Genre Fantastique
Distributeur Mars Distribution
Acteurs Clovis Cornillac, Philippe Laudenbach, Gérald Laroche, Dimitri Rataud, Paul-Alexandre Bardela
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 458
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Eric Valette signe avec MALEFIQUE un premier long métrage qui est aussi un film de commande. ""Je me suis senti à l'aise dans le rôle d'un simple réalisateur tournant à partir d'une matière qu'il n'avait pas écrite"", affirmet-il. ""Il y avait un vrai défi à réaliser un film fantastique en France. C'est un domaine encore en défrichage, à chaque nouvel essai, le réalisateur est attendu au tournant."" Ce tournant-là n'est pas décevant. Basé sur le thème du choix, MALEFIQUE reprend à sa manière la grande question du déterminisme.

Carrère (Gérard Laroche), chef d'entreprise, arrive en prison sous l'inculpation d'escroquerie. Il va partager sa cellule avec Lassalle (Philippe Laudenbach), intellectuel assassin de sa femme, le transsexuel Markus (Clovis Cornillac) et Pâquerette (Dimitri Rataud), un attardé mental. Carrère découvre un vieux grimoire derrière une pierre dessoudée du mur. C'est le journal d'un meurtrier qui a vécu dans le même cachot, quatre-vingts ans plus tôt. Hanté par l'idée de ne pas vieillir, il a noté le détail des formules qui devaient lui permettre de devenir éternel. Les quatre prisonniers constatent que ces formules produisent leurs effets. Vont-ils se risquer à les utiliser pour s'évader?

L'industrie hollywoodienne ne s'est jamais économisée en matière de film fantastique. Il est difficile de ne pas y comparer MALEFIQUE. Regard français sur l'ésotérisme, il gagne dans la forme par une sobriété de bon aloi, mais rejoint le commerce par l'abondance du sang. L'unité de lieu est une contrainte dont les scénaristes se tirent bien, la claustrophobie est assurée. Le récit conserve jusqu'à la fin l'effet de surprise. Les comédiens sont bons. En revanche, le caractère caricatural de Markus, la présence inexplicable de Pâquerette sont des traits que ne justifient pas le genre fantastique. Mais pour n'avoir à sa disposition qu'un faible budget, Eric Valette ne rate pas son coup d'essai et donne là un divertissement honnête."

Geneviève Praplan