Choses secrètes

Jean-Claude Brisseau (DE BRUIT ET DE FUREUR) aime les transgressions par rapport à la loi et à la morale. Ici, avec une audace insolente et complaisante, il met à nu - au propre et au figuré - une série de personnages plus pervers les uns que les autres. Ils jouent leurs existences avec le sexe pour seul moteur.

Sandrine, jeune barmaid un peu paumée, devient l'élève de Nathalie qui s'exhibe avec jouissance aux yeux d'un public masculin dans une miteuse boîte à strip-tease. Elle découvre que le sexe est une arme qui permet de grimper dans l'échelle sociale. Une arme qui peut conduire à la mort.

Brisseau est habile. Il raconte cette histoire avec un emballage esthétique qui fait contraste avec le côté malsain de cet étalage de perversité. La réflexion qu'il propose pourrait être intéressante si elle n'était pas portée par des propos pseudo-philosophiques et superficiels. Il s'agit finalement d'une sorte de jeu intellectuel qui lasse et laisse froid.

Il n'y a pas une once de chaleur - pour ne pas parler d'amour - entre ces personnages mus par une espèce de mécanique sensuelle, privée du moindre sentiment.

Ce film m'est apparu détestable.