Réalisé par | Takeshi Kitano |
Pays de production | Japon |
Année | 2002 |
Durée | |
Musique | Joe Hisaishi |
Genre | Drame, Romance |
Distributeur | frenetic |
Acteurs | Hidetoshi Nishijima, Miho Kanno, Tatsuya Mihashi, Chieko Matsubara, Kyoko Fukada |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 457 |
DOLLS prend les spectateurs européens à contre-pied. Le film s'ouvre (et se ferme) sur la représentation d'une scène classique du Théâtre de marionnettes japonais, le Bunraku (l'un des trois genres théâtraux majeurs avec le Kabuki et le Noh). Chaque marionnette d'un mètre de haut est manœuvrée par trois hommes qui doivent rester coordonnés entre eux et respecter des règles de jeu strictes, dans une parfaite synchronisation entre mouvements, narration et musique. Travail d'orfèvrerie extrêmement codifié qui donne du coup au film sa base structurelle: "DOLLS peut être vu comme un spectacle de 'marionnettes humaines' jouant une histoire conçue par des marionnettes Bunraku", précise Kitano pour simplifier.
On reprochait au réalisateur de tremper tous ses films dans une teinte bleuâtre. Qu'à cela ne tienne: Kitano peindra DOLLS avec une grande variété de couleurs, celles-là même qu'il évitait dans ses films antérieurs. D'abord paniqué par les costumes que lui a préparés le célèbre Yohji Yamamoto, il décide de s'en satisfaire et d'accentuer du même coup la texture théâtrale de son récit. Revêtus de leurs costumes bigarrés, les acteurs, deux par deux, vont traverser les paysages magnifiques qu'on dirait juxtaposés comme les tableaux d'une belle exposition. Ils parcourent aussi toutes les saisons du calendrier, dans une symphonie formelle au caractère éclaté et au rythme ajusté à celui de la marionnette classique.
Ces deux "handicaps" surmontés - style Bunraku et éclatement formel - l'Européen se retrouve devant trois histoires d'amour tragiques insérées dans un univers contemporain. Toutes les trois parlent de l'amour absolu et impossible, comme en quête d'une illusoire immortalité. Fidèle à sa vision amère de la vie, Kitano mène la plupart de ses protagonistes à la mort, chacun étant enfermé dans sa vision des choses et incapable de se remettre en question. Au total, une œuvre asymétrique et colorée, habilement écrite, mais dont les issues donnent en fin de compte le sentiment de nous mener à des impasses.
Ancien membre
Nom | Notes |
---|---|
Georges Blanc | 12 |
Daniel Grivel | 15 |
Ancien membre | 12 |
Geneviève Praplan | 20 |
Antoine Rochat | 15 |
Ancien membre | 15 |