Critique
La beuze, ce n'est pas ce que vous croyez. Ça ne colle pas aux souliers et ça ne sent pas mauvais. La beuze, c'est de l'herbe (en verlan, paraît-il), et ça se fume en cachette.
LA BEUZE, c'est l'histoire de deux jeunes loubards du Havre, Scotch (Vincent Desagnat) et Alphonse (Michaël Youn, ancien animateur TV sur M6), qui, pour sortir de leur marginalité, cherchent à se faire du fric en vendant de l'herbe et un nom dans le monde du show-biz musical en mélangeant rap et funk.
Comédie qui se voudrait déjantée, LA BEUZE est un monument d'ennui. On peine à s'intéresser à l'amitié foireuse de deux héros si infantiles, et leurs démêlés avec quelques pseudo-caïds de fonds de tiroirs font long feu. Le scénario est consternant de bêtise, et les deux réalisateurs semblent tout ignorer de la mise en scène et de la direction d'acteurs. Prétexte à aligner quelques blagues, LA BEUZE est un film d'une platitude absolue.
Antoine Rochat