Pharmacien de garde (Le)

Affiche Pharmacien de garde (Le)
Réalisé par Jean Veber
Pays de production France
Année 2002
Durée
Musique Marco Prince
Genre Thriller, Policier
Distributeur Océan Films
Acteurs Guillaume Depardieu, Vincent Perez, Kad Merad, Claire Rolland, Emmanuel Courcol
N° cinéfeuilles 451
Bande annonce (Allociné)

Critique

Oiseaux mazoutés, plages souillées, volontaires luttant contre la marée noire... Des images hélas familières que Yan Lazarrec (Vincent Perez) ne supporte plus de voir sur son écran de télévision. Pharmacien de profession, il se sent investi d'une véritable mission, celle d'éliminer tous les pollueurs de la planète, et avec eux tous les manipulateurs de génétique alimentaire, sans oublier en passant les médecins qui bourrent leurs patients de médicaments qu'il estime être inutiles. Ecolo extrémiste qui se prend pour le sauveur du monde, Yan se transformera en dangereux serial-killer.

A l'occasion d'une conférence sur la protection de l'environnement, il croise fortuitement François Barrier (Guillaume Depardieu), un policier en rupture amoureuse, personnage assez fragile qui deviendra son ami. L'ironie du sort voudra que François soit précisément chargé d'enquêter sur une série de morts mystérieuses... On devine la suite: Yan et François formeront un couple très ambigu, le pharmacien se réclamant par ailleurs d'un ordre de Druides sanguinaires aux rites étranges, tandis que le second s'empêtrera en cours de route dans la résolution de plusieurs problèmes personnels de peu d'intérêt.

Le premier film de Jean Veber (fils du cinéaste Francis) est un pseudo-polar fantastique qui ne convainc guère. Vincent Perez, dans un rôle à contre-emploi (celui d'un assassin au premier abord sympathique et charmant), se tire mieux d'affaire que Guillaume Depardieu, policier mal dans sa peau et peu crédible. LE PHARMACIEN DE GARDE est un film touche-à-tout, qui hésite constamment entre le fantastique (il y a un peu de Dr Jekyll et Mr Hyde là-dedans), le divertissement (quelques scènes, entre François et son collègue de travail Maurice, se voudraient comiques), l'horreur (allusion au SILENCE DES AGNEAUX) et une mythologie de bazar (s'agirait-il de culture celte?) L'émotion là-dedans se fait vraiment prier.

Antoine Rochat