Critique
Clark Devlin est un agent de la CSA qui dissimule sa fonction sous le visage d'un riche industriel. Victime d'un attentat, il délègue ses pouvoirs à son chauffeur, Jimmy Tong (Jackie Chan), qui n'aura aucune difficulté à se couler dans le moule de son patron. Il lui suffit d'endosser le smoking élégant, mais bourré d'électronique grâce auquel il se tirera toujours d'affaire. C'est ainsi que, ignorant tout de l'activité de son patron, il se voit entraîné dans un terrible défi, empêcher des terroristes d'empoisonner toute l'eau potable des Etats-Unis.
LE SMOKING s'inspire diablement de James Bond, sans en avoir le brio. Les gadgets se succèdent à un rythme effréné. Mais si, dans le film, leur efficacité est redoutable, ils n'amusent pas trop le spectateur qui commence à se lasser de la luxuriance électronique. LE SMOKING s'inspire aussi de MATRIX, de TIGRE ET DRAGON et tant d'autres avatars qui ont intégré le kung-fu au risque de lasser, là aussi. La musique ne craint pas de lorgner vers 007 dans ses meilleurs moments. Elle est en général tonitruante, annonçant la couleur et tuant le suspense. Tout de même, on suit volontiers dans l'empire du mal Jimmy et Del Blaine, héros sympathiques et malicieux. Le film lui-même est parfois divertissant. Il le serait davantage si son réalisateur avait pris soin de gommer les plans inutiles, les redites et les clichés propres au genre.
Geneviève Praplan