Réalisé par | Roger Michell |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2002 |
Durée | |
Musique | David Arnold |
Genre | Drame |
Distributeur | United International Pictures (UIP) |
Acteurs | Samuel L. Jackson, Ben Affleck, William Hurt, Toni Collette, Kim Staunton |
Age légal | 10 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 447 |
"Les premières images du film s'attachent aux pas de deux hommes totalement étrangers l'un à l'autre. L'un, Gavin Banek (Ben Affleck), est un jeune et fringant avocat pressé de se rendre au tribunal où l'attend une affaire de la plus haute importance. L'autre, Doyle Gipson (Samuel L. Jackson), agent d'assurances en instance de divorce, est convoqué à une audience de conciliation tout aussi importante. Pas de chance: une queue de poisson sur un tronçon routier très fréquenté et voilà l'accrochage entre les deux hommes, un incident sans gravité mais qui perturbera fortement leur emploi du temps. Les 36 heures qui vont suivre seront marquées par une série d'embrouilles qui les obligeront à se croiser (et s'affronter) à plusieurs reprises. Une mécanique sournoise se met en place, révélant les caractères, les traits cachés de Gavin et de Doyle, les amenant à prendre des décisions inconsidérées et à se laisser aller à des gestes revanchards.
Le cinéaste Roger Michell s'était fait un nom avec une comédie romantique assez réussie (COUP DE FOUDRE A NOTTING HILL, 1999). DERAPAGES INCONTRÔLES, comme le titre l'indique, est un film qui a tendance à partir un peu dans tous les sens. A son actif: une étude intéressante (côté pile et face) des caractères des deux personnages, une amorce de réflexion éthique (les financiers tricheurs, les manigances, les piratages informatiques et autres magouilles d'ordre juridique), et un jeu solide des deux acteurs principaux. A son passif: un scénario assez embrouillé, plusieurs invraisemblances, une narration (en parallèle) assez plate, et une fin qui sent la convenance. On dit d'ailleurs que le film se terminait différemment, de façon plus rude et plus claire, mais qu'il a fallu remplacer les dernières séquences par un pseudo happy end, eu égard au public...
Il n'en reste pas moins que ce film ne doit rien - à quelques instants de violence près - au cinéma stéréotypé américain. La description de l'évolution intérieure de Gavin et de Doyle, deux hommes ordinaires qui craquent sous la pression d'événements imprévus, qui perdent tous leurs repères, est intéressante à plus d'un titre. Et les personnages secondaires qui interfèrent dans l'existence des deux héros (on retrouve Sydney Pollack, William Hurt et Toni Collette, trois acteurs au jeu solide et nuancé à la fois) ont chacun un rôle bien défini. DERAPAGES INCONTRÔLES est un film qui échappe au manichéisme, qui évite les conventions du genre ""film dramatique d'action"" et qui n'a pas peur de s'attacher à la description d'une certaine complexité humaine, de deux êtres égoïstes chacun à sa façon. Sous la pression des événements, ils seront amenés à se remettre en question et à procéder, partiellement tout au moins, à une forme d'autocritique."
Antoine Rochat
Nom | Notes |
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Daniel Grivel | 11 |
Antoine Rochat | 10 |