Aime ton père

Affiche Aime ton père
Réalisé par Jacob Berger
Pays de production France
Année 2001
Durée
Musique Jean-Claude Petit
Genre Drame
Distributeur colombus
Acteurs Julien Boisselier, Sylvie Testud, Gérard Depardieu, Guillaume Depardieu, Hiam Abbass
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 447
Bande annonce (Allociné)

Critique

Aime ton père est un film laborieux. Il est d'abord difficile de se faire à l'idée que Léo Sheperd (Gérard Depardieu), un fermier français que l'on découvre dans une écurie en train de "gouverner" son bétail, est bien l'écrivain à qui l'Académie de Stockholm va remettre le Prix Nobel de littérature. On a également de la peine à le suivre dans sa décision de se rendre en moto dans la capitale suédoise pour y recevoir son prix. Il n'est pas facile enfin d'entrer dans une thématique de conflit qui semble l'opposer à son fils Paul (Guillaume Depardieu, fils du susdit) qui s'acharne à le suivre en voiture des Alpes à la Baltique, qui lui fait plusieurs queues de poisson en route pour l'arrêter, qui l'embarque et le séquestre à bord de son véhicule à la suite d'un accident, qui l'empêche de poursuivre sa route avant de l'abandonner au bord du chemin, puis de le retrouver, etc.

Dans ce film, qui a une évidente composante autobiographique, le cinéaste Jacob Berger souhaitait parler de son père, l'écrivain John Berger: ""Je voulais parler de cette littérature dans laquelle j'ai été élevé, de ses sacrifices et de ses sacrifiés"". Pour évoquer les relations conflictuelles qu'il a eues avec son père, Jacob Berger a imaginé un scénario compliqué, mi-thriller, mi-road-movie, mais le menu final n'a pas de consistance: invraisemblances, personnages flottants, narration pesante, épilogue raté donnent le sentiment d'une œuvre ambitieuse, mais non maîtrisée. Seule Sylvie Testud, dans le rôle de Virginia (la fille de Léo, pleine de vie mais névrosée) apporte un peu de crédibilité à son personnage et tire son épingle de ce peloton d'embrouilles dont le spectateur a tôt fait de se désintéresser. Là où Anne Fontaine avait réussi - Comment j'ai tué mon père (2001) parlait aussi du poids de l'enfance dans la vie d'un adulte et, dans un conflit père-fils, de la voie d'un pardon possible - Jacob Berger ne fait qu'évoquer quelques pistes confuses."

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 8
Daniel Grivel 8
Geneviève Praplan 9
Ancien membre 14