Critique
Dépaysement garanti avec cette adaptation d'une légende coréenne du XVIIIe siècle.
Dans la salle obscure, une voix off bizarrement timbrée scande un texte épique, puis on voit apparaître le récitant accompagné d'un percussionniste. Et l'histoire se déroule dans des costumes et des décors magnifiques, servie par une prosodie admirable. Molière n'est pas loin, avec un jeune premier qui se déguise pour mettre son amoureuse à l'épreuve, un serviteur cousin de Sganarelle, un barbon tyrannique.
Le conte est plaisant et fait partie d'un genre théâtral très prisé en Corée, le Pansori: les coups d'oeil jetés sur le public assistant à la représentation l'attestent.
Daniel Grivel