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La garantie du réel
Editos le 13 novembre 2019
Lire la suite...L’étiquette «basé sur des faits réels» s’applique allègrement sur nombre de films et de genres sans grand rapport les uns avec les autres. Et donne aussi matière à commentaire (voir l'édito du n. 807). Ne serait-ce qu’entre ces pages, on trouve Les Misérables, le film choc de Ladj Ly sur les banlieues françaises, et Midway, la dernière superproduction de Roland Emmerich qui s’en réclament. Un principe d’objectivité est garanti par cet appel aux atours du «réel» mais comment ce dernier est-il employé par les réalisateurs?
Il y a peut-être d’abord une question de sensibilité, la conscience qu’un...
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Une farce grimaçante
Editos le 30 octobre 2019
Lire la suite...Véritable phénomène social, le Joker est partout actuellement. Sur les toiles d’abord, où 91 salles le projettent et l’ont, jusqu’à maintenant, offert aux regards de 229’639 spectateurs - le propulsant après trois semaines seulement dans le top 7 des films ayant fait le plus d’entrées en Suisse cette année. Dans les discussions ensuite, où chacun émet volontiers un jugement à son propos, donnant son avis sur la responsabilité de la folie ou de la société dans les actes meurtriers du protagoniste. Il s’invite encore dans les émissions radiophoniques et les journaux, et pas seulement dans la rub...
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Quand la main désigne le ciel…
Editos le 24 octobre 2019
Lire la suite...Si le cinéma est affaire de regard sur le monde - doucement désenchanté dans Rêves de jeunesse d’Alain Raoust -, ce dernier s’incarne dans la forme et le propos même des films, indiquant plus ou moins fortement au spectateur où il doit poser ses yeux. Et sa réflexion.
La lutte menée dans Papicha, de la réalisatrice algérienne Mounia Meddour et dans Hors normes, du duo Toledano-Nakache, est claire : valoriser la différence, que ce soit celle de jeunes femmes libres dans un pays déchiré par la guerre civile ou celle du handicap, à travers le quotidien de deux centres d’accueil. La passion mi... -
Des héros terriens
Editos le 07 octobre 2019
Lire la suite...On est désormais bien éloigné des héros hollywoodiens sublimés, des idoles inatteignables, tels qu’ils ont pu se présenter dans le cinéma classique ou dans les films de super-héros. Tout se passe comme si la demande du personnage de Cary Grant dans Indiscrétions (George Cukor, 1940), qui reproche à celui de Katharine Hepburn sa perfection froide et désincarnée, et qui veut la descendre de son piédestal, avait été entendue: on a vu se multiplier sur nos écrans, depuis plusieurs années, des héros se révélant dans leur faiblesse et leur vulnérabilité.
Brad Pitt dans Ad Astra, la dernière producti...
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Un monde (dis)semblable
Editos le 23 septembre 2019
Lire la suite...Parfois, le cinéma se présente comme un reflet net de nos histoires. Que ce soient celles, brillantes, des membres d’une famille aristocratique de l’Angleterre du début du XXe siècle dans Downton Abbey, ou celles, plus repoussantes, de riches vieillards américains dans le documentaire Golden Age: elles se veulent représentations fidèles, miroirs à peine teintés de temps ou de modes de vies plus ou moins éloignés.
Parfois, le cinéma nous présente des mondes identiques au nôtre, mais dont les contours brouillés, les brèches qui laissent soudain apparaître le fantastique et s’incarner les peurs s...
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Sortir du cadre
Editos le 04 septembre 2019
Lire la suite...De plus en plus de causes, considérées longtemps comme minoritaires, sans intérêt ou anormales sont aujourd’hui revendiquées haut et fort, du féminisme à la question des identités sexuelles, en passant par le racisme ou l’écologie. Le réflexe général est alors de prôner la déconstruction des normes, notamment celles de nos représentations, afin de donner à voir la société dans toute sa variété. Le geste est honorable, mais comment se concrétise-t-il ?
Dans Late Night, la scénariste Mindy Kaling prône l’importance de la diversité dans l’univers professionnel mais n’échappe pas à une psychologis...
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Subjectivité au pluriel
Editos le 22 août 2019
Lire la suite...A la lecture d’un article paru dans le 20 Minutes sur Space Dogs (Elsa Kremser, Levin Peter), film présenté dans la catégorie «Cineasti del Presente» de la présente édition du Locarno Film Festival, on s’étonne des arguments convoqués pour justifier le jugement extrêmement négatif du film. Pour ne mentionner que le premier: «Je n’aime pas les chiens». Bien que l’expérience d’un film dépende en effet beaucoup d’éléments personnels, de notre imaginaire propre, permet-elle pour autant d’accepter n’importe quel argument? Si cette première étape d’appréciation nous apparaît essentielle, il l’est to...
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Hommage à Freddy Buache
Dossiers/Entretiens le 05 juillet 2019
Lire la suite...Freddy, un passeur éternellement vivant…
Ses origines
Le 28 mai dernier, Freddy Buache a tiré sa révérence, laissant le monde cinématographique, culturel, littéraire, philosophique et artistique orphelin. Comment résumer une vie aussi dense et riche en quelques lignes?
Né le 29 décembre 1924 à Villars-Mandraz, ce personnage hors du commun puise sa force dans la terre. Son enfance s’articule autour du restaurant que gèrent ses parents et la vie à la campagne, entouré d’animaux. Imprégné de l’ambiance régnant dans le bistrot du village, fasciné par les clients qui le fréquentent tout en étant ex...
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Adapter un film en langue française exige un travail de fourmi
Dossiers/Entretiens le 19 juin 2019
Lire la suite...La majorité des spectateurs préfèrent voir la version doublée d’un film de langue étrangère. Il en résulte un travail de recréation très exigeant qui, outre le talent des comédiennes et comédiens, requiert une précision et une vigilance constantes de la part de l’adaptateur.
Réalisateur, comédien, caméraman, speaker, Jean-Luc Wey* est aussi un spécialiste du doublage et de l’adaptation synchro labiale. Le Studio Masé** de Genève lui a confié l’adaptation française d’un «docu-fiction» suisse-alémanique. Dynastie Knie: 100 Jahre Nationalcircus*** a été réalisé par Greg Zglinski, cinéaste polonai...
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Parole, parole
Editos le 19 juin 2019
Lire la suite...Mettre en avant les mots au cinéma n’est pas toujours évident. Domaine de l’image par excellence, il cherche plutôt à en mettre plein la vue - que ce soit ici dans la recherche du spectaculaire avec Men In Black: International, ou celle de l’horreur, dans l’oubliable Ma.
La question se pose notamment lorsqu’il s’agit de traduire à l’écran le processus créatif à l’origine d’une œuvre littéraire. Sous les atours bien soignés du biopic classique, Tolkien revient sur la jeunesse du célèbre auteur britannique, préférant toutefois au travail d’écriture le bruit et les représentations brutales du con...