L'édito de Daniel Grivel - Roulez jeunesse!

Le 26 février 2015

Il ne fait pas partie des «nominés» au Prix du cinéma suisse (vendredi 13 mars prochain), mais est-ce bien nécessaire? En 2009, il avait reçu le Quartz du meilleur espoir; en 2012, le Prix culturel vaudois notamment.

L'année suivante, il était nommé pour le César du Meilleur jeune espoir masculin et pour le Prix du meilleur acteur suisse. Beau palmarès pour un Bussignolais né le 1er janvier 1998 (coïncidence amusante, le sobriquet des habitants de Bussigny est lè mèdze-lâo, les mange-loups, ce qui convient à ce jeune acteur aux dents longues...).
Il faut dire que Kacey Mottet Klein - puisque c'est de lui qu'il s'agit - est bien entouré et sait où il va. Jusqu'ici, son parcours filmique est un sans faute: Home d'Ursula Meier (2008); Serge Gainsbourg: vie héroïque de Joann Sfar (2010); un autre long métrage d'Ursula Meier, L'enfant d'en haut (2012); Gemma Bovery d'Anne Fontaine (2014). En vue, le tournage de Quand on a 17 ans, d'André Téchiné. A noter au passage que, dans un court métrage d'Eric Savin (Cadrage débordement, 2013), il a joué le rôle d'un ado accablé par l'échec scolaire qui arrête ses études pour entrer dans la vie active, dans l'espoir de mettre fin à une spirale descendante. Dans la vraie vie, probablement pas trop de souci à avoir pour le jeune Vaudois qui a interrompu ses études mais qui est bien coaché par Ursula Meier et, à en croire un magazine de boulevard, stimulé si besoin était par une muse de peu son aînée...
Evitons toutefois le côté «pipole» et réjouissons-nous de ce qu'un jeune talent plus que prometteur ne prenne pas la grosse tête, comme on dit, ne coure pas après les paillettes et les célébrations nombriliques de la profession («Ave César!...») et sache s'en remettre à de bons professionnels qui lui veulent du bien. Nous lui tenons les pouces!

Daniel Grivel


A voir: Kacey Mottet Klein, naissance d'un acteur, court métrage d'Ursula Meier