L'édito de Daniel Grivel - Programmation à géométrie variable

Le 28 janvier 2015

La lecture des annonces des salles de cinéma donne à penser. La programmation des films obéit-elle à des critères mystérieux ou résulte-t-elle de la simple arrivée des titres sur le marché? Certaines tranches du calendrier peuvent jouer un rôle.

Nous voilà sortis de la période des fêtes et de ses longs métrages sur mesure, parmi lesquels des films d'animation de plus en plus formatés pour que petits et grands y trouvent leur plaisir.
Quoi qu'il en soit, l'affaire Charlie Hebdo n'est pour rien dans la tonalité sérieuse du mois de janvier cinématographique. Après les paillettes et les guirlandes, nous autres de Ciné-Feuilles apprécions de nous mettre sous la dent quelques plats de résistance, notamment : Coming Home de Zhang Yimou, Les héritiers de Marie-Castille Mention-Schaar, Mr. Turner de Mike Leigh, Timbuktu d'Abderrahmane Sissako, L'idiot de Juri Bykov, Une belle fin d'Uberto Pasolini.
Et voici encore venir bon nombre de films recensés dans la présente édition de Ciné-Feuilles qui, eux aussi, nous incitent à réfléchir sur la société et à porter notre regard sur nos frères humains. Rien d'anodin, rien de superficiel. Et s'il nous arrive parfois de dire que tel documentaire serait mieux à sa place dans un programme de télévision, on peut néanmoins se réjouir de ce qu'il profite de l'impact accru du grand écran.
Des plats de résistance, il y en aura aussi sûrement aux 50es journées du cinéma suisse à Soleure (à voir dans notre prochain numéro), au Festival international du film de Fribourg, à la Berlinale, à Visions du Réel... Envers et contre tout, malgré des programmations parfois hétéroclites, le cinéma de qualité vit encore. A nous de contrubuer à sa bonne santé en allant le voir!

Daniel Grivel