L'édito de Anne-Béatrice Schwab - Le temps du rêve

Le 18 décembre 2013

À toutes les lectrices et à tous les lecteurs de Ciné-Feuilles, nous souhaitons un temps de Noël heureux et béni, avec plein d’étoiles et de toiles dans le cœur et les yeux. C’est le temps du rêve, de la nostalgie et de l’espérance. Le temps d’aller au cinéma, encore et encore. Pour agrandir notre regard, le brouiller, le bouleverser, l’émerveiller.

Ce besoin rituel de rêve et de magie est universellement partagé, en particulier par les adolescents qui ces jours se précipitent pour suivre le deuxième épisode de Hunger Games - L'embrasement  et vibrer aux aventures de Katniss Everdeen et de ses compagnons.
Je dois avouer, ma foi, que moi aussi, contrairement à ceux qui ont détesté le film et malgré la pertinence de leurs arguments, j’ai tremblé pour Katniss (la formidable Jennifer Lawrence), détesté l’ignoble tyran et souhaité le soulèvement de tous ces êtres maintenus en esclavage. Oui, j’assume, j’ai marché à cette superproduction hollywoodienne qui mélange un peu tous les genres: certes, les parades façon péplum ou 3e Reich côtoient les jeux du cirque, l’omniscience de Big Brother et les mascarades de la télé-réalité rivalisent dans l’outrance avec les gadgets ultra-sophistiqués d’un univers de science-fiction.
Mais au-delà de tous les soubresauts de l’histoire d’une révolte, il y a, magnifiée, l’antique simplicité du geste d’une Diane chasseresse qui au fond des bois tire une flèche de son carquois, bande son arc, ajuste, vise et atteint sa cible. Par instinct de survie mais d’abord et avant tout pour protéger et libérer les siens et tous ses frères et sœurs humains. De l’esclavage et de la mort. L’engagement de cette femme répond à nos aspirations et à nos rêves.
Joyeux Noël!

Anne-Béatrice Schwab