L'édito de Daniel Grivel - Histoires d'âges

Le 24 avril 2013

Depuis le début de cette année, c'est une Commission nationale du film et de la protection des mineurs (voir www.filmrating.ch) qui fixe les âges légaux d'admission aux films sortant sur le marché suisse.

D'aucuns ont jugé en effet que les âges variant d'un canton à l'autre étaient «de moins en moins compréhensibles pour une population de plus en plus mobile» (raison pour laquelle, voilà quelques années, les cantons de Vaud et de Genève avaient mis sur pied un office bicéphale de contrôle des films - voir www.filmages.ch - dont les décisions étaient suivies en Suisse romande).
Ainsi, suite aux cogitations de la Conférence des directeurs des départements cantonaux de justice et police, de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique, de ProCinema et de l'Association suisse du vidéogramme, un mastodonte de près de soixante membres - représentants des autorités, du monde de l’enfance et de la branche cinématographique, issus pour la plupart des commissions existantes, à savoir Vaud, Genève, Bâle et Zurich – a vu le jour début 2013. Les décisions prises de part et d’autre de la Sarine sont appliquées à tout le pays.
Permettez au soussigné un commentaire personnel: une fois encore, une fois de plus, les cantons abandonnent une de leurs compétences à un «machin» national, véritable canon pour tirer des moineaux... Certes, l'accès aux films grâce à la télévision, à internet et aux DVD a changé la donne et a homogénéisé les goûts. Il n'en demeure pas moins que le génie des lieux, dans notre pays, reste divers et multiple, méritant des appréciations nuancées.

Daniel Grivel