L'édito de Daniel Grivel - Globes, Oscars, Ours, Palme et les autres

Le 20 juin 2012

Dans une société qui souhaite l’égalité des chances (mieux vaudrait dire des moyens) pour tous et des écoliers qui ne soient pas traumatisés par la compétition, on accepte toutefois, notamment, que des sportifs soient plus performants que d’autres et que, dans un domaine qui nous est cher, des films soient meilleurs que d’autres. D’où l’attention portée aux palmarès des festivals internationaux d’associations professionnelles, qui peuvent se répercuter sur le nombre d’entrées engrangées par les films récompensés.

Il existe un autre classement, moins médiatisé certes mais pas moins intéressant: celui de la Bibliothèque du Congrès étasunien qui, chaque année, distingue 25 titres dignes d’être conservés comme trésors culturels, artistiques et historiques.

En décembre dernier, la liste (2’228 films étaient en lice...) était connue. Nous n’allons pas la citer ici in extenso, mais en extraire quelques pépites que nous apprécions particulièrement. BAMBI (1942), le préféré de Walt Disney, pour son hommage à l’amour parental et son message écologique. FACES (1968) de John Cassavetes, ouvrant la voie à un cinéma indépendant qui a inspiré des réalisateurs du monde entier. FORREST GUMP (1994) et son portrait d’un Monsieur Tout-le-monde promu héros populaire. LE KID (1921), salué pour le tournant qu’il représente dans le style de Chaplin, désormais capable d’aller bien au-delà de ses courts métrages. Coup de cœur aussi pour PORGY AND BESS, LE SILENCE DES AGNEAUX, LA GUERRE DES MONDES (version 1953! celle de Byron Haskin).

A noter que tous les films retenus comme trésors du patrimoine cinématographique étasunien peuvent être obtenus en DVD ou Blue Ray auprès de la Bibliothèque du Congrès. Bien sûr, les commerces de chez nous les proposent aussi, permettant de se constituer un pan de la DVDthèque idéale...

Daniel Grivel (CF 661)