L'édito de Georges Blanc - Comment interpréter nos notes

Le 08 février 2012

«Si je n’ai pas le temps de lire la critique d’un film avant de faire le choix d’un visionnement, je me réfère à la page des notes de Ciné-Feuilles. Je commence à connaître les options et les goûts de chacun des rédacteurs et leurs notes me donnent une orientation suffisante.»

Cette remarque rejoint celle d’une dame récemment rencontrée dans une salle lausannoise et qui se trouvait là uniquement motivée par les excellentes notes données par deux de nos rédacteurs.

L’équipe de rédaction de notre revue se pose régulièrement la question, non plus de l’utilité de cette rubrique intitulée «Appréciations», mais de la forme et d’éventuelles améliorations à lui apporter. Notre cotation de 1 à 20, c’est une formule que l’Office protestant du cinéma d’alors avait adoptée dès les débuts de son activité, il y a quelques dizaines d’années! Tout notre fichier, jusqu’à aujourd’hui, s’y réfère.

La pratique actuelle de la presse spécialisée dans la critique cinématographique est plutôt axée sur l’utilisation d’étoiles ou autres signes cabalistiques. Les notes que nous proposons ne sont certainement pas du meilleur goût esthétique, mais elles ont cependant le mérite de la clarté mathématique. Reste à savoir bien sûr s’il est judicieux et honnête de qualifier de manière chiffrée une œuvre, même si elle n’est pas toujours «d’art». A-t-on jamais vu que l’on pratique ainsi avec la peinture ou la musique?

Demeure le problème de l’interprétation de nos notes. Si les chefs-d’œuvre d’une part et les navets d’autre part squattent les extrêmes de notre échelle, qu’en est-il des films cotés de 9 à 14, soit d’une bonne moitié de la production cinématographique? Où se situe la différence entre un film passable, assez bon, pas si mal, prometteur? C’est une question qui nous laisse perplexes. Pourriez-vous peut-être nous faire part de vos remarques et de vos suggestions à ce propos?

Georges Blanc