71e BERLINALE
Le 24 mars 2021
Depuis mars 2020, les festivals de cinéma tentent d’exister malgré l’interdiction des rassemblements publics. S’ils ne sont pas annulés ou reportés (par exemple Cannes ou le GIFF), leur salut passe souvent par une diffusion via internet. La démarche est intéressante lorsqu’elle permet à un large public d’accéder à la programmation du festival. La Berlinale a opté pour une option hybride: une diffusion sur internet ouverte uniquement aux professionnels de la branche et aux journalistes, réservant une éventuelle semaine publique en juin. L’échantillon de films visionnés est loin d’avoir généré un grand engouement parmi les critiques de Ciné-Feuilles. Pourtant, malgré une lisibilité limitée, des auteurs reconnus (Hong Sang-soo, Céline Sciamma) ou prometteurs (Radu Jude) ont participé à cette 71e Berlinale. Est-ce à cause de ce format bizarre et dépourvu de la moindre expérience populaire et collective que les films paraissent plus fades? Quel est le sens de ces grandes messes du 7e art, lorsque celles-ci se déroulent sans public et programment des films qui n’ont que peu de chances de se retrouver dans une salle de cinéma, ces dernières étant toujours fermées? Probablement survivre jusqu’à une prochaine édition… si les cinémas n’ont pas disparu d’ici là.