Critique
Depuis la mort de son mari, deux ans plus tôt, Mary Ann Simpson enseigne l’anglais à Rio et vit dans le souvenir du conjoint défunt. Pedro Paulo, avocat, plaqué par sa femme après sept ans de mariage, la rencontre par hasard. Il tombe amoureux et s’inscrit au cours de Mary Ann. Le film raconte la naissance et l’épanouissement de leur amour. Parallèlement à ce fil conducteur: Acacio, meilleur joueur de soccer de Rio, est amoureux de Mary Ann (chez qui il prend aussi des leçons particulières d’anglais); Nadine est amoureuse de Gary qu’elle n’a jamais vu puisqu’elle a fait sa rencontre par Internet; Roberto, le frère de Paulo, aime Sharon, et ainsi de suite.
Un récit en tons pastels et à l’eau de rose dans la baie de Rio. Les êtres décrits appartiennent aux classes plutôt aisées et sont tous amoureux. C’est la seule consistance que nous offre d’eux le scénariste. Le mot d’ordre du cours - tout dire en anglais - devient celui du film: avec le portugais, jugé langue barbare à éviter, c’est donc aussi l’âme brésilienne qui est évincée, laissant place nette au prêt-à-penser US. Et toutes les liaisons amoureuses peuvent alors s’enchevêtrer sans que le réalisateur ne parvienne ni à faire vraiment rire, ni à transmettre le feu d’une quelconque passion.
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