Critique
WHAT WOMEN WANT commence bien. Son générique est dynamique, la bande sonore confiée aux bons soins d'aussi bons chanteurs que Sammy Davis Jr ou Franck Sinatra. Mais dès que s'ouvre le récit, l'atmosphère s'alourdit de lieux communs qui ne quitteront plus l'écran. Nick Marshall (Mel Gibson) est un publiciste brillant, tombeur de femmes inguérissable et persuadé que tout lui est dû. Ce matin-là, il arrive à son bureau et se prépare au rendez-vous fixé par le directeur, au cours duquel il doit apprendre sa promotion. Or, il se trompe lourdement. Le choix du patron s'est porté sur Darcy Maguire (Helen Hunt). La déception est difficile à encaisser et la guerre s'ouvre immédiatement entre elle et lui. Nick va toutefois modifier son attitude en profitant d'un don qui lui est offert inopinément: il entend la pensée des femmes.
Rien n'est nouveau sous le soleil. Le film de Nancy Meyers met en scène le thème qui fait les beaux jours des Collections Harlequin. L'antagonisme qui sépare un homme et une femme finira par se transformer en amour. C'est toujours la même histoire et la même morale, baignée dans un humour facile dont les plaisanteries sont ô combien récurrentes. La musique excellente du début domine l'ensemble de la bande-son. Sauf aux moments-clés, célébrés par les poncifs sonores de la recette hollywoodienne. Le décor est intéressant, planté dans le down town splendide de Chicago et sa remarquable architecture. Le Rookery Building a servi de modèle pour les bureaux de l'agence où travaillent Nick et Darcy. Construit à la fin du XIXe siècle, l'immeuble a vu son atrium remodelé par Frank Lloyd Wright.
Geneviève Praplan
