Critique
Le réalisateur de SIXIEME SENS nous entraîne cette fois-ci dans l'univers des bandes dessinées, un univers souvent binaire, où le bien et le mal s'affrontent par l'intermédiaire de personnages types.
S'inspirant d'une histoire vraie, Shyamalan se livre à une sorte d'expérience qu'il pousse jusqu'à l'extrême limite: que se passe-t-il lorsqu'un enfant, atteint d'une maladie grave le rendant très fragile (Elijah Price), grandit dans ce monde binaire de la bande dessinée et se met à la recherche de son exact contraire, un homme qui serait invulnérable?
Que se passe-t-il lorsque, par hasard, ce dernier (David Dunn) commence à croire qu'il est invulnérable pour la simple raison qu'il a échappé à deux reprises déjà à des accidents dont personne ne serait normalement sorti vivant?
Avec ce second film arrivé sur nos écrans, le réalisateur américain poursuit dans ce registre fantastique qui était celui de SIXIEME SENS. Toutefois, il nous donne trop l'impression de refaire le même film. Même recette, même atmosphère, même jeu des acteurs, même manière de se tenir au bord de la frontière qui sépare le monde réel du monde imaginaire, une frontière à ne surtout pas franchir sous peine de tomber dans la folie.
Il nous donne donc l'impression d'avoir composé une variation un peu ennuyeuse sur un thème identique à celui de son précédent film (accentuée par la présence à nouveau de Bruce Willis): David Dunn est un personnage doué d'une prodigieuse perception des choses, aux prises avec un garçonnet de dix ans, Joseph, qui est persuadé que son père est Superman, et en face d'Elijah Price (Samuel L. Jackson), surnommé l'homme de verre, à l'esprit plus fragile encore que le sont ses os.
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