1917 – La vérité sur Octobre

Affiche 1917 – La vérité sur Octobre
Réalisé par Katrin Rothe
Titre original 1917 – Der wahre Oktober
Pays de production Suisse/Allemagne
Année 2017
Durée
Genre
Distributeur inconnu
Acteurs Inka Friedrich, Claudia Michelsen, Martin Schneider
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 779

Critique

La révolution bourgeoise et populaire de février 1917 vient de renverser le pouvoir impérial à Petrograd, et huit mois plus tard c’est le coup d’état bolchévique (octobre). Le film d’animation de Katrin Rothe est une approche de ces événements, racontés du point de vue de quelques artistes qui les ont vécus. On croisera ainsi les «portraits animés» de Maxime Gorki (qui a alors 58 ans), du peintre Alexander Benua (47 ans), du jeune poète Wladimir Majakowskij (20 ans): les deux premiers s’inquiètent de la préservation des biens culturels, le troisième rêve d’un monde nouveau et d’un art démocratique. Apparaissent aussi un pionnier de l’abstraction, Kazimir Malevitch, une poétesse, Zinaïda Hippius, et Alexandre Benois, un autre spécialiste des arts.

La cinéaste allemande donne prioritairement la parole à ces artistes, en cherchant à montrer comment ils ont réagi aux événements. Tout cela - c’est l’originalité du film - à travers un univers particulier de marionnettes dessinées et de découpages. Katrin Rothe tente de reconstituer les événements en s’appuyant aussi bien sur des images de l’époque, sur des textes des écrivains ou des artistes, que sur une structure d’animation cinématographique. Le film se lit à plusieurs niveaux : images et séquences d’actualités, découpages et dessins animés des événements et des décors, marionnettes dessinées (ou construites en bois) personnalisant les artistes (voir ci-dessus), présence régulière sur l’écran de la cinéaste elle-même, filmée dans son travail de réalisation et de mise en place des documents.
L’originalité est au rendez-vous. En revanche le film pèche par la présence ininterrompue d’un commentaire accompagnant toutes les séquences : un bavardage explicatif - encore faut-il lire les sous-titres! - fatigant.

Le film possède, par moments et parallèlement à son «message», une composante plus légère et décalée : dans cette représentation d’un passé historique les images sont parfois collées de manière inattendue, et certaines anecdotes sont surprenantes. 1917 – La vérité sur Octobre est un film qui n’entre dans aucun genre particulier et qui, dans son écriture, est pour le moins original.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 12