Numéro une

Affiche Numéro une
Réalisé par Tonie Marshall
Pays de production France
Année 2016
Durée
Musique Mike Kourtzer, Fabien Kourtzer
Genre Comédie dramatique
Distributeur frenetic
Acteurs Richard Berry, Emmanuelle Devos, Benjamin Biolay, Sami Frey, Suzanne Clément
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 777
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le droit des femmes à obtenir les postes haut placés reste un combat. Tonie Marshall s’y attaque en plaçant Emmanuelle Devos dans la course. Une Emmanuelle Devos, au demeurant, excellente en ingénieur et femme d’affaires en pleine maturité.

Elle s’appelle Emmanuelle aussi et dispose de la confiance de son patron lorsqu’elle est sollicitée par un groupe de réflexion féministe. La direction d’une multinationale des eaux est à repourvoir. Ce serait la première fois qu’une femme occuperait une responsabilité à un tel niveau. Ce ne sera pas facile et l’exaltation de l’engagement se heurte rapidement à une véritable guerre.

Le sujet est aride. Il implique un discours froid, une atmosphère sèche, les clichés et la caricature toujours en embuscade. La réalisatrice franchit les handicaps. Elle donne un peu de couleur humaine au film en faisant de son personnage une mère attentive et une épouse aimante. Elle n’exagère pas non plus le propos féministe, mettant en avant la position idéale qu’est une mixité défendue autant par les hommes que par les femmes.

Là où le scénario pêche c’est dans l’accumulation des problèmes. Aucune morale ne limite les coups de l’adversaire qui se succèdent. La candidature d’Emmanuelle doit même faire face à la corruption des autorités politiques. Il eut été possible de faire plus simple: les femmes qui veulent réussir une carrière doivent défendre leur démarche bien avant d’en arriver aux plus hautes sphères entrepreneuriales.

Surtout, en superposant ainsi les difficultés, Marshall n’a plus le temps, ni la place pour approfondir les problèmes posés par la démarche de son personnage. Rivalité dans le couple, amitiés sacrifiées, vulgarité et mépris masculins, rien de cela n’est discuté; Numéro une ne quitte pas le factuel. Si bien que l’histoire se déroule un peu à la manière d’une affaire policière, là où l’on aurait souhaité une réflexion sur ce que représente pour une femme sa volonté de faire carrière. Pas désagréable à voir, mais peu enrichissant!

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12
Nadia Roch 14
Georges Blanc 14