Blade Runner 2049

Affiche Blade Runner 2049
Réalisé par Denis Villeneuve
Pays de production U.S.A.
Année 2017
Durée
Musique Hans Zimmer, Benjamin Wallfisch
Genre Science fiction, Thriller
Distributeur inconnu
Acteurs Jared Leto, Harrison Ford, Ryan Gosling, Ana de Armas, Sylvia Hoeks
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 777
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le premier Blade Runner (1982) est devenu un film culte, Ridley Scott ayant su traduire le monde très particulier de l’écrivain Philip K. Dick. Hélas, le réalisateur de Premier contact (2016) s’est encoublé dans le tapis. En 2049, la planète Terre ne fait guère envie, Dame Nature s’est éclipsée et ne fait rêver d’elle que sous serre, au son de quelques accords de La Pastorale de Beethoven (en allusion à Soleil vert de Richard Fleischer, 1973). C’est dans des décors extrêmement froids que l’inspecteur K (Ryan Gosling) enquête après avoir abattu un réplican (androïde conçu pour remplacer l’homme) et à la découverte d’un squelette que cela a entraîné. Le voilà peu à peu orienté vers un personnage qui a disparu depuis trente ans, Rick Deckard (Harrison Ford). L’enjeu concerne tout à la fois les humains et les réplicans, les uns désirant éliminer définitivement les autres et vice versa. Toutefois le plus intéressant dans ce second volet fort lent, c’est l’esthétique beaucoup plus que le scénario, complexe pour qui n’a pas en mémoire le premier épisode. Avant que le spectateur ne survole des terres agricoles à perte de vue en compagnie de K, le premier plan passe d’un œil qui s’ouvre à une forêt de panneaux solaires, comme une manière dès les premières images d’interroger sur ce qui fait et défait l’humain, sur l’intelligence humaine et artificielle examinée à plusieurs reprises sous différents angles, affectifs et mémoriels notamment.

Le souci du réalisateur a été de créer un monde avec une atmosphère très spéciale et il y réussit; le problème est qu’il est plus horizontal par son questionnement que celui de Dick où affleurent les questions de sens et de non-sens. Voir apparaître Harrison Ford se mérite longuement, et la finale convenue est sans intérêt d’autant plus qu’elle est l’occasion de violences qui n’ajoutent rien. La déception est donc au rendez-vous, malgré la belle gueule de Ryan Gosling qui n’a rien à envier aux hologrammes d’Elvis Presley, de Frank Sinatra ou de Marilyn Monroe. Fort dommage!

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 14