Bonne Pomme

Affiche Bonne Pomme
Réalisé par Florence Quentin
Pays de production France
Année 2017
Durée
Musique Mathieu Lamboley
Genre Comédie
Distributeur pathefilms
Acteurs Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Guillaume De Tonquédec, Grégoire Ludig, Chantal Ladesou
Age légal 8 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 774
Bande annonce (Allociné)

Critique

Rappelons tout d’abord que Florence Quentin se fit connaître en coécrivant les premiers (et de loin les meilleurs) films d’Etienne Chatiliez, avant de passer à la réalisation avec des comédies sans grand intérêt telles que le médiocre Olé! en 2005. Elle n’a jamais retrouvé comme cinéaste les honneurs mérités qu’elle avait obtenus comme scénariste, entre autres, du Bonheur est dans le pré.
Près de dix ans après son dernier film, elle revient avec Bonne Pomme, offrant à Catherine Deneuve et Gérard Depardieu leur dixième collaboration depuis le superbe Dernier métro de Truffaut en 1980. Un duo qui fonctionne parfaitement, tant ces deux monstres sacrés se connaissent, se respectent et ont, on le voit, du plaisir à se donner la réplique. Dans son rôle d’homme affable, généreux et légèrement naïf, Depardieu est comme toujours excellent, et parvient, en un seul regard, à transmettre l’émotion. Quant à Deneuve, elle n’a jamais été aussi bonne que depuis qu’elle n’a plus rien à prouver et qu’elle a cessé d’entretenir une image savamment saupoudrée de papier glacé. Elle est ici drôle, naturelle, dans un rôle inattendu. Le film contient d’agréables moments, mais il y manque un réel point de vue scénaristique, un fil rouge qui tienne en haleine. On assiste à une succession de scènes sympathiques et très bien jouées, sans que l’on se sente complètement concerné. Toutefois, le résultat pourrait être supérieur à ce que nous avait proposé la cinéaste jusque-là.

Mais arrive la dernière scène. A-t-il fallu terminer le film en catastrophe? Toujours est-il que la conclusion, expédiée en une minute, absolument pas crédible, est l’une des fins de film les plus bâclées que l’on ait jamais vues, anéantissant littéralement les qualités d’une comédie gentillette mais néanmoins agréable. Un seul mot: sabotage.

Serge Molla