Réalisé par | Léa Mysius |
Pays de production | France |
Année | 2017 |
Durée | |
Musique | Florencia Di Concilio |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | praesensfilm |
Acteurs | Laure Calamy, Noée Abita, Juan Cano, Tamara Cano, Daouda Diakhate |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 772 |
Pour son premier long métrage, Léa Mysius, 28 ans, a choisi de jongler avec les genres, flirtant par moments avec le film fantastique, voire le thriller façon Bonnie and Clyde, le tout basé sur une intrigue assez banale.
Ava (Noée Abita), 13 ans, gamine un brin frondeuse à la moue boudeuse, est en vacances au bord de la mer avec sa mère qui voudrait lui faire oublier momentanément qu’elle est atteinte d’une maladie qui va la rendre aveugle. Il faut que l’adolescente profite de s’en mettre plein les mirettes. L’ado cherche à affronter son problème, se bande les yeux et marche au bord d’un rocher au-dessus du vide, juste pour voir comment cela fait de ne plus voir. Un grand chien noir vient la lécher alors qu’elle est étendue sur le sable. Elle le kidnappe et découvre que son propriétaire est un gitan en fuite, sacrément sexy. Un jour, elle le retrouve inconscient, blessé au pied de la falaise où il se cache, avec un fusil tout près de lui. Elle le soigne. Les deux vont devenir complices, il va lui faire connaître ses premiers émois sexuels, elle va l’aider à reprendre en douce les clés de sa voiture restées dans une roulotte au cours d’un mariage gitan.
Si les images tournées en 35 millimètres sont lumineuses et bien cadrées, si la part belle est faite à la nudité, si la contrebasse qui accompagne les personnages donne de la profondeur aux images, ni l’histoire ni les protagonistes n’arrivent pourtant à nous toucher. On a en effet toutes les peines à s’attacher à cette adolescente en pleine émancipation et au personnage de son complice, personnage très désincarné. Le scénario tourne soudain court et l’on reste sur sa faim. On ne saura pas ce qu’il advient à la jeune fille et au jeune homme en fuite.