Et les mistrals gagnants

Affiche Et les mistrals gagnants
Réalisé par Anne-Dauphine Julliand
Pays de production France
Année 2016
Durée
Musique Rob
Genre Documentaire
Distributeur pathefilms
Acteurs Camille, Ambre, Imad, Charles, Tugdual
Age légal 6 ans
Age suggéré 6 ans
N° cinéfeuilles 768
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ils sont cinq enfants âgés de six à neuf ans et atteints de maladies incurables ou lourdes. Et malgré tout, ils respirent la vie. Avec humour et surtout l’énergie optimiste de l’enfance, ils nous prennent par la main, nous entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs rires, leurs rêves, leur maladie.

C’est un émouvant et superbe hymne à la vie que nous propose une réalisatrice qui a elle-même perdu deux fillettes atteintes de maladie dégénérative. «Il faut faire confiance aux enfants. Les enfants savent qu’ils peuvent beaucoup. Il faut faire confiance à la vie, aussi.» Cette phrase bouleversante de lucidité, d’optimisme et d’espérance, prononcée par Ambre, alors même qu’elle entre en soins palliatifs, et pour qui l’on croit comprendre que l’inéluctable est en route, est à l’image de ce poignant documentaire. Elle suffit à rendre impératif de passer outre nos légitimes appréhensions pour le regarder toutes angoisses cessantes.
Chaque approche de la maladie est également l’occasion de découvrir toute la tendresse des liens unissant parents, enfants et personnels soignants ou accompagnants, qui n’ont de cesse de les déculpabiliser d’être malades. D’ailleurs les enfants se chargent eux-mêmes de cette démarche lorsque l’un d’entre eux dit à ses parents: «Je sais que pour vous c’est difficile, mais pour moi c’est pas difficile.» ou encore: «S’il y a quelque chose qui ne va pas, ce n’est pas grave. C’est la vie, c’est comme ça qu’on est heureux.»

Le titre de ce film renvoie à cette mélodie mélancolique de Renaud parlant de l’enfance révolue. Elle souligne bien à propos que tout ce qui nous est offert dans ce documentaire est une véritable et bouleversante leçon de vie.

Georges Blanc