Schtroumpfs et le village perdu (Les)

Affiche Schtroumpfs et le village perdu (Les)
Réalisé par Kelly Asbury
Titre original The Smurfs: the Lost Village
Pays de production U.S.A.
Année 2017
Durée
Musique Christopher Lennertz
Genre Animation, Comédie
Distributeur waltdisney
Acteurs Julia Roberts, Rainn Wilson, Joe Manganiello, Gérard Hernandez, Avec les voix françaises de Laëtitia Milot
Age suggéré 6 ans
N° cinéfeuilles 766
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le temps passe, les Schtroumpfs restent. Les petites créatures inventées en 1958 par Peyo demeurent dans les mémoires grâce aux nombreux albums et également à la célèbre série en dessins animés créée par les studios Hanna-Barbera, dont tous les quarantenaires connaissent par cœur la mélodie du générique, et la fredonnent dans un mélange de nostalgie et de fou rire nerveux. Films d’animation, contes, parcs à thèmes, biscuits, peluches, figurines, l’héritage de Peyo se décline de multiples façons et est aujourd’hui géré par ses enfants. Pour l’anecdote, rappelons que le mot Schtroumpf fut inventé lors d’un repas un peu arrosé par Peyo et son grand ami Franquin, le père de Gaston.

En 2011 sortait chez Columbia la première adaptation cinématographique, suivie d’un numéro 2 en 2013. Ce Village perdu continue l’aventure, et déçoit malheureusement. Il est peu probable que les enfants ayant grandi avec les Schtroumpfs s’y retrouvent. En effet, le succès des albums et de la série tenait au mélange réussi entre un aspect bon enfant et une volonté éducative. Or là, on est plus près d’Indiana Jones que de Peyo. Toujours poursuivis par l’inénarrable Gargamel, la Schtroumpfette et trois de ses condisciples se lancent à la recherche d’un village où pourraient se trouver d’autres Schtroumpfs. Cela donne un film dans lequel les héros descendent des chutes d’eau, volent dans les airs, crapahutent partout, dans une aventure tournoyante et endiablée, fort peu fidèle à l’esprit initial des personnages. Certes, il faut séduire un nouveau jeune public qui ne connaît plus le calme et la candide sérénité schtroumpfesque, mais cette aventure pourrait aussi bien être vécue par n’importe quels casse-cous. Les dessins sont très réussis, de même que la 3D, mais manque réellement à l’ensemble la volonté et le message de Peyo. De plus, le film prend même par moments des allures de comédie musicale.

Le plus émouvant est d’entendre dans la version française la voix de Gérard Hernandez qui reprend son rôle du Grand Schtroumpf, comme il le faisait naguère dans la série d’Hanna-Barbera, ce qui rappellera aux grands enfants d’émouvants souvenirs télévisuels. Il est en effet, avec Roger Carel, le dernier survivant parmi les merveilleux doubleurs de cette série, comme Francis Lax en Schtroumpf à lunettes ou Philippe Dumat en Gargamel.
Note

Philippe Thonney