Réalisé par | Daniel Schweizer |
Pays de production | Suisse |
Année | 2016 |
Durée | |
Genre | Documentaire |
Distributeur | cineworx |
Acteurs | Jennifer Peedom |
Age légal | 6 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 765 |
Après Dirty Paradise (2009) et Dirty Gold War (2015) voici un documentaire engagé – vainqueur du 4e concours de film documentaire-CH du Pour-cent culturel Migros –et relatif à l’extraction des matières premières. Tourné aux quatre coins du monde, le réalisateur suisse y pointe du doigt deux multinationales,Glencoreet Vale,installées en Suisse(à Genève et Zoug),notamment pour raisons fiscales avantageuses.Daniel Schweizers’est intéressétout particulièrement aux conséquences locales de ces extractions, à leurs effets, par exemple, sur les populations péruviennes, brésiliennes et zambiennes et à leur impact sur l’environnement. Riverains, agriculteurs et éleveurs de tous âges, populations indigènes, tous ressentent violemment que l’air qu’ils respirent, l’eau qu’ils consomment altèrent leur santé et celle de leurs bétails et le développement agricole. Bien sûr tout cela est difficile à prouver, malgré le soutien d’organisations non gouvernementales dans leurs dénonciations, ou les enquêtes de tels ou tels envoyés parlementaires (naïfs). Difficile de prouver quoi que ce soit quand les gouvernements locaux se montrent plus sensibles aux sommes colossales investies dans leurs pays qu’aux effets collatéraux subis par une part de leur population et de leur territoire (pollution).
Ce qui est ici en jeu, c’est la notion même de profit. Tant que le ce dernier est l’aune du développement économique, le risque est grand que les changements nécessaires se fassent attendre. Ce n’est que lorsque l’image de la Suisse sera suffisamment ternie par ce type d’activité et que l’Helvétie sera dénoncée comme participant gravement à la destruction de la planète qu’un courant s’inversera. Ces entreprises prendront alors vraiment des responsabilités qu’elles énoncent déjà dans leurs documents, mais qui ne dépassent guère ceux-ci. Or il est urgent que l’écologie et les droits humains s’inscrivent véritablement dans les comportements et les règles mises en œuvre dans les usines situées en Afrique et en Amérique latine. Et cela pour le bien de tous, là-bas et ici.
Serge Molla
Nom | Notes |
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Serge Molla | 15 |