Embarras du choix (L')

La comédie française a apparemment décidé de se spécialiser dans les intrigues lourdingues sur fond de pathologies tout aussi ridicules. Et pourtant, la thématique à l’origine de L’Embarras du choix, contenue dans le titre du film, aurait permis bien mieux. En effet, on nous invite à suivre l’histoire de Juliette (Alexandra Lamy), incapable de faire des choix depuis sa plus petite enfance. Lorsque deux hommes, chacun adéquat à sa manière, entrent dans sa vie, les choses se compliquent drastiquement. Ou en tout cas, c’est ce que voudrait nous faire ressentir le film, devant les supposés déchirements internes de sa protagoniste principale. Malheureusement, par une intrigue remplie de situations mille fois vues, de personnages mal construits, voire à peine existants (ne pouvait-on trouver un meilleur sort à Sabrina Ouazani?) et de psychologie au rabais, il échoue largement. Seule la diatribe de la meilleure amie, jouée par Anne Marivin, contient un faible écho de ce qu’on aurait aimé voir traité en profondeur : le choix comme affirmation de volonté et non pas comme source de regret. Dans une société qui incite de plus en plus à garder toutes les options ouvertes, à finalement se déresponsabiliser, un tel message aurait été le bienvenu. Dommage qu’ici il tombe à plat, et avec lui le film.