Figures de l’ombre (Les)

Affiche Figures de l’ombre (Les)
Réalisé par Théodore Melfi
Titre original Hidden Figures
Pays de production U.S.A.
Année 2016
Durée
Musique Hans Zimmer, Pharrell Williams
Genre Drame, Biopic
Distributeur foxwarner
Acteurs Kirsten Dunst, Kevin Costner, Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 764
Bande annonce (Allociné)

Critique

Tiré de l’ouvrage éponyme de  Margot Lee Shetterly, ce film sort de l’ombre trois mathématiciennes afro-américaines d’exception. Il rappelle que, durant les années 60 aux Etats-Unis, le combat des Noirs pour leurs droits (civiques) ne se déroula pas seulement dans la rue, les restaurants et les lieux publics, mais également dans divers lieux professionnels.

Tout  commence lorsque M. et Mme Goble prennent conscience que leur fille  est surdouée en mathématiques et qu’ils l’inscrivent dans une école  destinée aux Noirs dotés d'aptitudes intellectuelles supérieures. Quelques années plus tard, en 1962, Katherine (Taraji P. Henson), devenue mathématicienne, est  engagée comme calculatrice au Centre de recherches de Langley à Hampton en Virginie avec deux amies, l’aspirante ingénieure Mary Jackson (Janelle Monae) et Dorothy Vaughn (Octavia Spencer que l’on découvrit dans La Couleur des sentiments), superviseure d’équipe. Le problème est que toutes trois sont noires, ce qui n’aide guère à leur faire confiance et à reconnaître leurs compétences.  Cela n’affecte cependant ni leur détermination ni la qualité de leur travail, bien au contraire, et ce malgré tous les obstacles qui se dressent devant elles.

C’est donc au moment même où la «National Aeronautics and Space Administration»  (NASA) décide de relever le défi de la conquête de l’espace, que ces trois femmes bataillent pour voir reconnaître leurs compétences exceptionnelles au sein d’un environnement majoritairement masculin et blanc. C’est que l’«on est rapide dans l’espace, mais lent dans les promotions », comme la vie quotidienne ne cesse de  le souligner. Katherine doit par exemple se rendre aux toilettes dans un tout autre bâtiment que celui où elle effectue ses calculs, car les seuls disponibles alentours sont réservés aux Blancs. Mary, dont les compétences ont été repérées dans les ateliers d’essai de soufflerie, doit lutter et porter en justice sa demande pour devenir ingénieur et pouvoir suivre des cours à l’université locale réservée aux étudiants blancs. Quant à Dorothy, soucieuse de garder son emploi menacé par les ordinateurs qui commencent à être installés, elle se forme elle-même au langage informatique et ruse pour souligner les atouts hors normes de toute son équipe.

En fait, ce n’est qu’en 1943 – sur ordre du Président Roosevelt et alors que nombre d’hommes avaient été envoyés au front –  que des Afro-américaines purent être engagées dans de tels postes, alors que leurs consœurs blanches les occupaient dès 1930; ces trois femmes étonnantes permettent d’approcher la réalité (trop) humaine de la ségrégation et des préjugés. Si par exemple le responsable du centre de calculation  (Kevin Costner) où travaille Katherine ne perçoit que chiffres et équations, il n’en va pas de même pour son ingénieur en chef qui craint pour sa place. Et lorsque la responsable blanche des équipes féminines assure à Dorothy qu’elle n’a rien contre elles (les femmes noires), celle-ci lui réplique sans hésiter: «je sais, c’est ce que vous croyez». Tout est dit.

L'épilogue révèle que Katherine calculera les trajectoires des missions du programme Mercury et d'Apollo 11 et qu’elle reçut en 2015 la médaille présidentielle de la Liberté, alors que l'année suivante, la division responsable des calculs du Centre de recherche Langley sera nommée «Katherine G. Johnson Computational Research Facility».
Ce f

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 17
Geneviève Praplan 12
Anne-Béatrice Schwab 15
Georges Blanc 15
Nadia Roch 16