Brooklyn Village

Affiche Brooklyn Village
Réalisé par Ira Sachs
Titre original Little Men
Pays de production U.S.A.
Année 2016
Durée
Musique Dickon Hinchliffe
Genre Drame
Distributeur looknow
Acteurs Greg Kinnear, Jennifer Ehle, Paulina García, Theo Taplitz, Michael Barbieri
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 763
Bande annonce (Allociné)

Critique

Aussi généreux que sympathique, Brooklyn village adopte le point de vue de deux jeunes garçons pour évoquer les changements d’un quartier.Jake (Theo Taplitz) et Tony (Michael Barbieri) deviennent amis par hasard. Le grand-père du premier est mort en laissant sa maison à son fils Brian (Greg Kinnear). Le deuxième fréquente la boutique du rez-de-chaussée, cédée sans bail à sa mère (Paulina Garcia). Brian, comédien aux petits cachets, espère gagner un peu d’argent en louant le local commercial, évidence dramatique pour la mère de Tony qui n’a aucun sou. Les deux garçons décident de protester.

Ira Sachs compose ses personnages avec un rare respect. Les uns et les autres ont leur caractère, leurs préoccupations, leurs joies; ce sont des êtres aussi vrais que réels avec des réactions que les spectateurs sont prêts à partager tant elles sont fondées.Certes, c’est l’histoire d’un conflit. Pourtant rien ne dégénère. Tout passepar les expressions, les mots brefs, voire l’absence de mots.

Les mutations de quartier sont un faiturbain courant. Le scénario le place en arrière-plan, sans l’abaisser au rang de prétexte: il s’agit d’une confrontation humaine et, plutôt que d’exagérer le rôle de l’une ou l’autre des parties, il en montre les implications, les imbrications… Dans ce contexte, Jake et Tony qui, à treize ans, font preuve d’une grande maturité, sont laissés à l’écart des soucis de leurs parents, eux-mêmes pas toujours à la hauteur.

Se pose donc la confiance qu’on leur porte, à eux qui se situent à la croisée de l’enfance et de l’âge adulte. Se pose aussi la question de leur amitié et de son organisation, car ils partagent le souci de leur avenir.

On le voit, beaucoup de sujets graves sont abordés, en une écriture vive, des séquences courtes, un humanisme certain. S’ajoute à cela le plaisir d’échapper aux artifices du cinéma industriel, grâce à des comédiens très justes, ainsi qu’au décor spontané de Brooklyn.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 15
Anne-Béatrice Schwab 14