Seuls

Leïla (Sofia Lesaffre), 16 ans, se réveille un matin est découvre qu’elle est seule. Seule chez elle, seule dans la ville, seule sur Terre, tout le monde a mystérieusement disparu. Arpentant les rues pour essayer de comprendre ce qui se passe, elle finit par rencontrer cinq autres jeunes de son âge, tout aussi incrédules et terrifiés. La petite bande va tenter de percer le mystère tout en essayant de survivre dans un monde de plus en plus irréel et hostile.
Le premier quart d’heure fait illusion. Grâce à une mise en scène nerveuse et quelques plans ambitieux (dont ceux d’une ville entièrement désertée et morte), le réalisateur parvient à transmettre au public un sentiment de terreur et d’oppression, quelque part entre un épisode de la Quatrième dimension et Cube ; un cube dont les protagonistes seraient enfermés dehors. Mais le scénario vire très vite au grand n’importe quoi.

A force d’ouvrir d’abstraites ou effrayantes portes et de n’en refermer aucune, le récit se met à partir dans tous les sens, accompagnés d’effets spéciaux apocalyptiques et d’acteurs (à l’exception de la jeune héroïne) peu inspirés. Le sentiment de vide ressenti par le spectateur va croissant jusqu’à une dernière scène mettant les deux pieds dans le plat du ridicule : le dénouement nous apportant la clé de l’énigme est noyé dans un discours politico-religieux lourdaud et incompréhensible. Impossible de discerner clairement ce que le scénariste à voulu dire par là. Et au fur et à mesure du film, cela nous est de toute manière de plus en plus égal. Cette adaptation d’une bande dessinée est aussitôt vue aussitôt oubliée.