XXX : Reactivated – 3D

Affiche XXX : Reactivated – 3D
Réalisé par D.J. Caruso
Titre original XXX: Return of Xander Cage
Pays de production USA
Année 2016
Durée
Genre Action
Distributeur universal
Acteurs Donnie Yen, Vin Diesel, Deepika Padukone, Ruby Rose, Toni Colette
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 760

Critique

« Kick some ass, get the girl and try to look dope while doing it. » Tout le projet de XXX : Reactivated tient dans ces trois commandements pour le moins simplistes. Terrifiant ? D’une certaine manière, mais c’est aussi là l’intelligence de ce film, qui offre exactement ce qu’il propose sans chercher à paraître plus qu’il n’est.

Alors qu’un terroriste semble avoir trouvé le moyen de détourner les satellites qui gravitent autour de la planète pour en faire des armes de destruction massive, il est temps de faire revenir Xander Cage (Vin Diesel) dans le jeu. Apparenté à un programme appelé XXX, créé pour agir en dehors des marges, il va réunir une équipe bien particulière afin de lutter contre des ennemis surpuissants et surtout très versatiles.

Ce troisième volet de la saga XXX, et second avec Vin Diesel, ne dévie pas du style instauré par ses prédécesseurs, c’est-à-dire gros bras, engins motorisés en tout genre, cascades explosives et filles superbes. Rien de bien différent de films comme Fast and Furious (aussi avec Diesel) et autres productions boostées et pourtant, comme eux, il se pose en œuvre admirable, pour sa cohérence et son honnêteté. Contrairement aux films d’action qui empruntent à la culture populaire tout en la détournant pour plaire aux « élites » (je pense ici au dernier Jason Bourne, sorti l’année passée, dont le premier volet avait pourtant réussi à transformer le genre), XXX : Reactivated, lui, assume pleinement ses références. En effet, BD, jeux vidéos, autres franchises cinématographiques similaires sont clairement une inspiration de base et interviennent même parfois comme des clins d’œil amusants. 

Il en est de même du spectaculaire, pour lequel la narration est réduite au maximum, ainsi que la psychologisation des personnages, là où, de nouveau, un film comme Jason Bourne tentait de légitimer ses courses-poursuites interminables – et nettement moins enthousiasmantes – par un discours pseudo-critique de la technologie ; complexification habituelle de l’intrigue mais rarement développée de manière satisfaisante (on n’est pas tous Nolan !). Le retour de Xander Cage ne se fait décidément pas sur un mode sérieux,  allant même jusqu’à adopter une légère ironie, notamment dans l’auto-réflexivité des dialogues et la répartition des genres – le casting est en effet largement féminin, sans pour autant venir contredire le plaisir qu’est censé y prendre le public visé. Et puis, il y a un certain talent dans le cadrage des mollets de Vin Diesel, presque aussi objectifié que ses collègues femmes. Si on peut détester le genre du film, on est obligé de lui reconnaître une certaine pureté d’intention, qu’il mène jusqu’à la dernière réplique.

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 9
Nadia Roch 3
Anne-Béatrice Schwab 3