Mécanique de l’ombre (La)

Affiche Mécanique de l’ombre (La)
Réalisé par Thomas Kruithof
Pays de production France, Belgique
Année 2016
Durée
Musique Grégoire Auger
Genre Thriller, Espionnage
Distributeur jmhdistributions
Acteurs Denis Podalydès, Sami Bouajila, François Cluzet, Simon Abkarian, Alba Rohrwacher
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 760
Bande annonce (Allociné)

Critique

Alors qu’il suit François Cluzet dans des couloirs sans échappatoire, le spectateur plonge au cœur des manipulations et des dissimulations qui régissent les élections présidentielles. Cette figure du labyrinthe nourrit tout le film, faisant de chaque lieu, de chaque visage un mur contre lequel se heurte le protagoniste principal. Cluzet incarne en effet un chômeur qui se fait proposer une place comme transcripteur d’écoutes téléphoniques. Sans se poser vraiment de questions, il accepte, mettant ainsi, sans le savoir, le pied dans l’engrenage violent des luttes secrètes du pouvoir.

Dans une ambiance très bien maîtrisée, Thomas Kruithof vient ajouter une œuvre à la longue lignée des films d’espionnage, un genre davantage exploré par les Etats-Unis ces dernières années, avec par exemple Les Marches du pouvoir (2011) ou beaucoup plus récemment Snowden. Sans révolutionner le genre, La Mécanique de l’ombre offre toutefois des plans magnifiques, ainsi que des moments de tension qui surgissent dans les scènes les plus anodines. Il n’est de plus ni désagréable ni surprenant de retrouver un casting de qualité, bien qu’habituel dans ce type de productions. C’est peut-être cette impression de déjà-vu, de machine bien rodée,d’esthétisation aussi, qui empêchede recevoir pleinement le message du film. Il faut donc aller au-delà de l’aspect papier glacé pour que pointe le sentiment de malaise qui couve durant le visionnement. Quand bien même on aimerait pouvoir penser qu’il en est autrement, la réalité n’est sans doute pas très éloignée de ce qui nous est montré ici. La fin n’indique d’ailleurs aucune solution, si ce n’est de constater l’impossibilité de vraiment revenir de telles compromissions. Il est finalement heureux, et c’est bien le seul constat positif devant la situation décrite, que la France laisse encore se faire des films critiques du système. On ne peut pas en dire de même partout…

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 12
Nadia Roch 14
Anne-Béatrice Schwab 14