Wolf and Sheep

Affiche Wolf and Sheep
Réalisé par Shahrbanoo Sadat
Pays de production Afghanistan, Danemark, France, Suède
Année 2016
Durée
Genre Drame
Distributeur trigonfilm
Acteurs Sediqa Rasuli, Qodratollah Qadiri, Amina Musavi, Sahar Karimi, Masuma Hussaini
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 758
Bande annonce (Allociné)

Critique


Dans une région isolée d’Afghanistan, les adultes ne surveillent pas directement les enfants, la principale règle étant que garçons et filles ne doivent pas se côtoyer. Tandis que les garçons s’entraînent à la fronde avec l’espoir de protéger les moutons en éloignant les loups, les filles, elles, se moquent d’eux. Elles tiennent aussi à l’écart Sediqa, une fillette d’une dizaine d’années (Sediqa Rasuli), sous prétexte qu’elle porterait malheur. Quant au jeune Qodrat (Qodratolla Qadiri), il devient aussi un autre sujet de commérages lorsque sa mère, qui est veuve, se remarie avec un homme bien plus âgé qui a déjà deux épouses. Mais un jour, Qodrat se rapproche de Sediqa.

Une jeune Afghane a brisé la fatalité du destin des filles de son pays qui, comme elle, ont grandi dans des villages pauvres et reculés. C’est ainsi que devenue cinéaste, Shahrbanoo Sadat nous fait découvrir dans ce premier film un Afghanistan rural et quotidien très éloigné des images de guerre que l’on a connues. Un monde traditionnel dont la dureté n’est pourtant pas réservée qu’aux adultes. La communauté qui nous est présentée est en effet imprégnée par la dureté des conditions de subsistance et des règles de vie mais aussi celle des relations humaines. Entre adultes, notamment entre belles-mères et belles-filles, envers les enfants qui sont battus s’ils faillent à leur mission de protecteur des troupeaux, et entre les enfants eux-mêmes. C’est dans cet environnement et au travers de leur propre souffrance que deux enfants qui sont la cible des quolibets vont se rapprocher et trouver du réconfort lors de leur tête-à-tête loin du village.

Encensé par la critique lors de sa présentation au récent Festival de Cannes, ce film semble nous arriver d’une autre planète et peine à nousconvaincre. C’est une chose que de nous ouvrir à une autre culture, à une autre approche du quotidien, c’en est une autre de nous demander de nous enthousiasmer. En l’occurrence, c’est par un profond ennui que nous avons été gagnés.

Georges Blanc

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 11
Nadia Roch 10