Cigognes et compagnie

Affiche Cigognes et compagnie
Réalisé par Nicolas Stoller, Doug Sweetland
Titre original Storks
Pays de production U.S.A.
Année 2016
Durée
Musique Mychael Danna, Jeff Danna
Genre Animation, Comédie, Famille
Distributeur foxwarner
Acteurs Jennifer Aniston, Issa Doumbia, Bérengère Krief, Ty Burrell, Florent Peyre
Age légal 6 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 755
Bande annonce (Allociné)

Critique

Maintenant que les cigognes ont arrêté de remettre les bébés à leur famille, l’entreprise Cornerstore et son impressionnant patron se sont tournés vers les appareils technologiques. Meilleur livreur, la cigogne Junior se verra offrir la position de directeur, s’il s’occupe auparavant de renvoyer Tulip, orpheline humaine dont la livraison avait échoué à l’époque. Tous deux vont devoir faire équipe, lorsque, à la suite d’une gaffe de la jeune fille, l’ancienne usine à créer les enfants leur offre une petite surprise : un bébé. En effet, quelque part, un garçon aux parents bien trop occupés a mis tout son espoir dans une lettre aux cigognes, leur demandant un petit frère.

Assiste-t-on à un changement dans les films destinés aux enfants ? A défaut de pouvoir y répondre, c’est en tout cas la question qu’on se pose devant Cigognes et Cie. Si une certaine fraîcheur dans les dialogues et un enthousiasme réel de la part des interprètes rendent le film assez plaisant, la rapidité de la mise en place du récit, qui pourrait dès lors presque passer pour négligée, laisse quelque peu songeur. En effet, on se retrouve plongé directement dans le cœur de l’histoire, sans avoir vraiment le temps de saisir l’univers qu’on nous présente ou de découvrir les personnages.

Ce côté précipité déçoit d’autant plus lorsqu’on rapproche le film de productions comme l’Age de glace – qui racontait finalement la même histoire : un groupe devant remettre un petit à sa tribu/famille et qui finit par s’unir en chemin. Ce dernier avait l’avantage de laisser se déployer les événements et les caractères, autorisant ainsi les rapports entre protagonistes à exister vraiment. Ici, l’émotion arrive donc (et encore, éventuellement) à retardement, ce qui est dommage autant pour les petits spectateurs que pour les grands. Les enfants se contenteront-ils vraiment longtemps d’histoires pleines d’actions et de punch mais vides de réelle sensibilité, peuplées par des héros sans profondeur ? C’est en tout cas le postulat sur lequel semblent tabler tant de dessins animés récents, à tel point qu’on en viendrait presque à se dire que « c’était mieux avant ».

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 11