Blair Witch

Affiche Blair Witch
Réalisé par Adam Wingard
Pays de production U.S.A.
Année 2016
Durée
Genre Epouvante-horreur
Distributeur Impuls
Acteurs Brandon Scott, Callie Hernandez, Valorie Curry, James Allen McCune, Corbin Reid
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 754
Bande annonce (Allociné)

Critique

En 1999 sortait Le Projet Blair Witch, d’Eduardo Sanchez, tourné selon le principe de la caméra subjective dont le but est de faire croire que les images sont réalisées par les protagonistes eux-mêmes. Le procédé accréditant le genre documentaire, le spectateur est pris dans la tourmente d’une horreur qui a «réellement existé». Il a souvent été utilisé, notamment par Rémy Belvaux, André Bronzel et Benoît Poelvoorde dans C’est arrivé près de chez vous (1992).

Les personnages du Projet Blair Witch étaient trois étudiants en cinéma, chargés de réaliser un documentaire sur la forêt de Blair, réputée hantée. Disparus dans des circonstances jamais élucidées, les jeunes gens n’ont laissé pour seule trace que leur caméra vidéo, malgré les intenses recherches de la police. Si l’on en croit Adam Wingard, James (James Allen McCune) a perdu sa sœur dans ce drame. Quinze ans plus tard – ce frère est toujours un jeune homme ! – il se persuade que les progrès techniques vont l’aider à percer le secret de Blair. Lui et ses amis (Brandon Scott, Callie Hernandez, Corbin Reid) se lancent dans la forêt aux fantômes, équipés de caméras, d’un drone et de GPS.

D’entrée, les effets de caméra et la bande-son tuent tout effet d’angoisse. Là où Sanchez se faisait subtil, suggérant le pire mais ne disant rien, Wingard se sert  des tics ressassés du cinéma d’horreur. Très vite, il n’y a plus grand-chose à attendre d’un scénario qui monte tout de suite au paroxysme. On ne peut croire aux personnages (Wes Robinson et Valorie Curry) introduits pour relancer la tension, tant ils sonnent faux.

Qu’espérer, alors, d’un film qui semble épuiser à la fois une idée de scénario et une technique, celle de la caméra subjective, déjà trop souvent utilisée ? Peut-être qu’on en évite une troisième version et qu’on passe à autre chose…

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 9
Nadia Roch 5
Anne-Béatrice Schwab 10