Avant toi

Avant toi se présente comme un ajout à la longue liste des romances dramatiques qui, de N’oublie pas (2004) à Nos étoiles contraires (2014), font de la maladie l’obstacle qui sépare les amants de l’histoire. Le film de Thea Sharrock ne révolutionne pas le genre mais n’est pas pour autant complétement inintéressant.

Will Traynor (Sam Claflin) est un jeune entrepreneur, qui mène sa vie à cent à l’heure dans tous les domaines et y réussit pleinement. Lou Clark (Emilia Clarke), elle, est une jeune femme qui accumule les petits boulots sans débouchés réels pour aider financièrement sa famille. Leurs chemins se croisent lorsque Lou est engagée pour veiller sur Will, coupé net dans ses succès par un accident qui l’a laissé paralysé.

On ne va pas le nier, Avant toi accumule un certain nombre de poncifs propre à la comédie romantique, que ce soit dans la construction des personnages ou des éléments de l’intrigue. Pourquoi faut-il donc toujours avoir une jeune fille des quartiers populaires, adorablement bizarre qui perce la dure carapace du jeune garçon riche et blasé, par exemple? Si images léchées et musiques en abondance sont constitutifs de ce genre de film, on pourrait toutefois imaginer une situation un tout petit peu moins caricaturale. Qu’importe, on se laisse quand même emporter par le mélodrame et toucher par les personnages. Quelques petits détails, simples et honnêtes, contrebalancent ponctuellement les clichés et amènent un peu de fraîcheur à l’ensemble. Et qui plus est, les acteurs sont tout à fait agréables. Un doute subsiste cependant à la fin du film: est-ce que ces comédies romantiques ne devraient pas davantage tenir compte de la diversité sociale qui est la nôtre?