Traître idéal (Un)

Affiche Traître idéal (Un)
Réalisé par Susanna White
Titre original Our Kind of Traitor
Pays de production Grande-Bretagne
Année 2015
Durée
Musique Marcelo Zarvos
Genre Thriller, Espionnage, Policier
Distributeur inconnu
Acteurs Ewan McGregor, Jeremy Northam, Stellan Skarsgård, Damian Lewis, Naomie Harris
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 749
Bande annonce (Allociné)

Critique

Adaptation du roman Un traître à notre goût, de John Le Carré, Un Traître idéal se présente comme un thriller mâtiné d’espionnage. Un jeune couple anglais passe des vacances à Marrakech et se lie fortuitement d’amitié avec Dima, un milliardaire russe assez extravagant (Stellan Skarsgard). Perry (Ewan McGregor) et Gail (Naomie
Harris) sympathisent avec lui, dans un milieu de bars et d’hôtels pour gens friqués, tout en ignorant que Dima dirige un réseau de blanchiment d’argent et qu’il est fortement lié à la mafia russe.

L’homme finira par leur révéler que ses proches et lui-même sont menacés de mort par d’autres familles mafieuses qui veulent récupérer son business très lucratif : il demande alors à Perry et Gail de l’aider, de le protéger et de servir d’intermédiaires entre lui et les services secrets britanniques. En échange il pourra leur offrir des informations de première main sur ce trafic juteux d’argent sale. Perry et sa femme acceptent, mais ne savent pas encore qu’ils vont être embarqués dans une dangereuse aventure qui les mènera de Marrakech jusque dans les Alpes françaises, en passant par Paris, Londres et Berne (qui abrite une planque du chef mafieux). Bon voyage au pays des financiers torves, des espions louches et des faux-jetons jouant sur tous les tableaux. Perry et sa femme se laisseront prendre au jeu, tant pis pour eux, et le spectateur va se perdre dans ce milieu interlope peu recommandable.

Inutile de chercher un point de vue quelconque dans ce suspense le plus souvent mal géré. Mis à part un ou deux conflits de loyauté et quelques séquences où la réalisatrice Susanna White semble vouloir glisser une touche d’émotion, il n’y a rien à signaler. Et ce ne seront pas quelques considérations pseudo-philosophiques qui parviendront à aérer cette production assez lourde et qui ne varie guère de rythme. Voilà un tableau peu édifiant de dérives financières criminelles, un film qui ne débouche sur rien du tout, la réalisatrice évitant de prendre le moindre recul devant cette peinture déprimante d’un monde financier particulièrement glauque. Les dialogues et les appels téléphoniques s’enchaînent sans discontinuer, inondant le récit (ou ce qui en tient lieu) et noyant le spectateur, tandis qu’une musique purement fonctionnelle tente vainement de maintenir un minimum de tension.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 8
Nadia Roch 10
Anne-Béatrice Schwab 13