Ma Ma

Affiche Ma Ma
Réalisé par Julio Medem
Pays de production Espagne, France
Année 2014
Durée
Musique Alberto Iglesias
Genre Drame
Distributeur frenetic
Acteurs Penélope Cruz, Luis Tosar, Alex Brendemühl, Asier Etxeandia, Teo Planell
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 747
Bande annonce (Allociné)

Critique

Touchée par la crise économique, Magda (Pénélope Cruz), une institutrice espagnole en instance de divorce, vient de perdre son emploi. Elle apprend au même moment qu’elle est atteinte d’un cancer du sein au stade avancé. Elle va devoir faire des séances de chimiothérapie et subir une mastectomie. Autour d’elle gravite son fils d’une dizaine d’années, Dani, qui ne vit que pour le football, ainsi qu’Arturo (Luis Tosar), le sélectionneur de l’équipe junior du Real Madrid qu’elle vient de rencontrer fortuitement. Ce dernier vient de perdre sa fille dans un accident de voiture alors que son épouse est dans le coma. Couronnant le tout, on découvre encore un gynécologue à la sexualité ambiguë.

Nausée, c’est le premier mot qui nous vient à l’esprit en découvrant ce film, tant le cumul des situations dramatiques et leur abject traitement plombent l’atmosphère et le déroulement du scénario. L’idée de départ de Ma Ma est née de la découverte par le réalisateur d’une sculpture portant en elle une masse de vie et de mort. C’est autour de cette complémentarité que s’est construite l’intrigue de ce film où la mort est constamment contrebalancée par une forme de renaissance. Julio Medem ne veut pas s’attarder sur la dureté de la vie et lui préfère la douceur qui peut naître des drames. Il est vrai qu’avec hardiesse et sa soif de vivre communicative, Magda tente de tirer son entourage du train-train quotidien.

Mais à force de trop chercher à éviter le mélodrame, Medem prive son film de la dimension émotionnelle nécessaire. En refusant obstinément le tragique, il bascule dans une légèreté obsessionnelle et vide de sens. De ce peu réaliste combat contre la maladie, on attendait autre chose que ce film somme toute superficiel et, de plus, cédant trop facilement à un voyeurisme indigne du propos.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 5
Geneviève Praplan 12
Anne-Béatrice Schwab 8