Cafe Society

Affiche Cafe Society
Réalisé par Woody Allen
Pays de production U.S.A.
Année 2016
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur frenetic
Acteurs Parker Posey, Kristen Stewart, Steve Carell, Blake Lively, Jesse Eisenberg
Age légal 10 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 747
Bande annonce (Allociné)

Critique

Deux sociétés différentes - classes moyenne, classe riche - et deux villes situées à l’est et à l’ouest des Etats-Unis se trouvent réunis dans une famille juive. Le frère (Steve Carell) de Rose (Jeannie Berlin), modeste ménagère newyorkaise, est l’agent des plus grandes vedettes à Hollywood. Elle compte donc naturellement sur lui pour aider l’un de ses trois enfants, à réussir dans la vie. Bonny (Jesse Einsenberg) est candide, mais intelligent; il apprend vite et tombe tout aussi vite amoureux de Vonnie (Kristen Stewart). Sa sincérité émeut la jeune femme, sauf qu’elle est prise ailleurs…

Aux alentours de 1900, on appelait Cafe Society le milieu mondain qui fréquentait les bars à la mode à Londres, Paris ou New York. L’expression est devenue courante dans la New York des années trente, lorsque la presse populaire a commencé à s’intéresser aux personnalités des milieux artistiques, politiques et financiers. Woddy Allen reconstitue cette époque avec son infatigable brio, son talent et son jazz préféré. Tout y est soigné, tout y semble naturel, de la caricature aux sentiments les plus sincères.

La famille qui lui sert de fil rouge offre un petit inventaire des milieux qui ont marqué l’époque. Bobby et son oncle révèlent Hollywood dans son âge d’or. Le frère de Bobby est un gangster à New York, tandis que leur sœur a épousé un communiste. Le banditisme du premier et l’idéologie des seconds sont traités d’un ton léger. L’heure n’est pas au procès des uns ou des autres, mais à l’originalité d’une époque.

D’ailleurs, ainsi que l’indique le titre du film, le scénario et la caméra se vouent aux milieux mondains, sans s’appesantir sur ses mauvais côtés. Hollywood représente tout ce dont rêvent les jeunes gens; le jeu consiste à échapper à son attraction tout en y gagnant sa vie. Pour Woody Allen - qui a trouvé un excellent alter ego en Jesse Eisenberg -, le pari n’est pas tenable, il en fait la démonstration.

Mais tout en douceur. Car au final, ce qui ressort de ce nouveau film, c’est la loyauté et la  profondeur des sentiments. Le bonheur d’aimer et d’être aimé valent bien mieux que la célébrité. Il y a quelque chose de Tout le monde dit I love you (Woody Allen, 1996), dans Cafe Society. Avec toutefois une petite couleur mélancolique… les fins heureuses n’existent que dans les rêves.
Not

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 15
Serge Molla 16
Georges Blanc 15
Nadia Roch 16
Anne-Béatrice Schwab 17