Money Monster

Quarante ans après avoir foulé le tapis rouge du Festival de Cannes pour présenter Taxi Driver, le film de Martin Scorsese dont elle était la jeune vedette à 13 ans, la comédienne Jodie Foster revient ce printemps à Cannes pour présenter son quatrième film en tant que réalisatrice, Money Monster, une charge contre les prédateurs financiers de Wall Street. Elle s’est assurée une affiche prestigieuse avec George Clooney, Julia Roberts et Jack O’Connell. Lee Gates (George Clooney) est une vedette de la télévision qui donne des conseils financiers à des millions de téléspectateurs qui suivent son émission. Alors qu’il s’apprête à prendre l’antenne, un jeune homme, Kyle, fait irruption sur le plateau avec un pistolet et l’oblige à enfiler un gilet piégé qu’il menace de faire exploser. Le jeune homme avait suivi à la lettre les conseils de Lee Gates pour placer l’argent dont il avait hérité de sa mère. Mais il a tout perdu et veut dénoncer en direct une fraude financière qui a mis au tapis bien des petites gens comme lui. Patty (Julia Roberts), la productrice de l’émission, fait sortir tout le personnel en douce et tente de sauver son présentateur pris en otage en direct en lui intimant de gagner du temps jusqu’à ce que les forces de l’ordre puissent intervenir et que l’on mette la main sur l’auteur du fonds suspect et qu’il s’explique. Mais personne ne sait où ce dernier s’est envolé.

Le suspense n’est pas palpitant mais la décortication de la fraude est rondement menée et tout à fait édifiante. Elle démontre un des mécanismes utilisés pour que certains s’en mettent plein les poches au détriment des autres en faisant chuter ou grimper les cours de la Bourses selon leurs propres intérêts. Le mécanisme décrit n’est pas toujours simple à comprendre.

Dans le rôle du conseiller en placements pris en otage qui évolue sous la pression des événements et prend soudain conscience de ce qui est important dans la vie, George Clooney est parfait.